Accueil Actu

Un enquêteur se rappelle de la confrontation entre les tueurs du Brabant et la police: "Rien n'est fait dans la précipitation"

Sur son lit de mort, un membre présumé des tueurs du Brabant aurait révélé à son frère qu'il faisait partie du groupe de malfrats. Il s'agirait de Christian B., un ancien gendarme passé par l'unité spéciale Diane. Ce rebondissement relance une piste longtemps évoquée: celle de professionnels passés par la gendarmerie. Le point avec François Genette et Regjep Ahmetaj.

C'est un fait qui, dès le début, marque très fortement tous les observateurs des attaques des tueurs du Brabant. Lors de leurs méfaits, les assaillants semblent extrêmement entraînés et très calmes, même dans le feu de l'action.

L'exemple de leur confrontation face à la police juste après l'attaque du Delhaize d'Alost en 1985 est sans doute l'un des plus frappants. "Ils ne vont pas accélérer! Même quand ils savent qu'il y a la police et qu'on leur tire dessus, ils ne vont pas accélérer. Ils vont attendre leur complice", analyse Edouard Vos, chef d'enquête de la section Brabant wallon. "Rien n'est fait dans la précipitation, c'est presque calculé. Ce sont des gens… ce n'est pas exclu… qui ont déjà été au feu", ajoute-t-il.

Ces hommes, ou du moins certains d'entre eux, ont donc dû être formés pour agir de manière aussi précise. Et pour de nombreux acteurs, dont un ancien policier qui leur a fait face, il ne fait aucun doute qu'ils l'ont été au sein d'une unité spéciale de la gendarmerie. "Je ne dirais pas que c'est un gendarme, mais quelqu'un qui est très proche quand même", expliquait Bernard Sartillot, ancien gendarme blessé par les tueurs du Brabant, sur RTL-TVi en 2002.


À l'époque, le procureur disait ne pas avoir d'indice dans ce sens

Cette théorie a été maintes fois évoquée, et même corroborée par les révélations d'ex-gendarmes à la fin des années 90. Mais malgré leur travail, les enquêteurs n'ont jamais pu en confirmer la véracité. "Je tiens à couper les ailes d'un canard qui vole depuis trop longtemps: nous n'avons aucun élément permettant de soupçonner la gendarmerie ou la Sûreté de l'Etat en tant que tel, ça c'est sûr", confiait à l'époque Claude Michaux, procureur général dans l'affaire.

Aujourd'hui, la piste est pourtant à nouveau d'actualité. Avec la potentielle identification du géant, un ancien gendarme issu du groupe Diane, l'unité spéciale des forces de l'ordre de l'époque.

À la une

Sélectionné pour vous