Accueil Actu

Vitriolée par Richard Remes, Patricia Lefranc a témoigné à son procès: il est accusé du meurtre d'un bébé de 16 mois

Patricia Lefranc, victime de Richard Remes en 2009 lorsque celui-ci a tenté de la tuer en la vitriolant, a témoigné au-delà de 20h00 mercredi devant la cour d'assises de Bruxelles-Capitale délocalisée en Brabant wallon. L'homme est poursuivi pour avoir assassiné une fillette de 16 mois, à Bruxelles dans la nuit du 15 au 16 janvier 1988. Il a toujours nié ces faits et avait bénéficié d'un non-lieu en 1997.


Un verre de Pisang en commun entre les deux dossiers

En ce qui concerne les faits qui occupent la cour d'assises depuis quelques jours, la mère de la petite victime avait expliqué aux enquêteurs dès ses premières auditions que dans la nuit du 15 au 16 janvier 1988, lorsque sa fille a été tuée, elle dormait profondément. Elle a par la suite soupçonné Richard Remes de l'avoir droguée en plaçant un médicament dans un verre de Pisang que l'accusé lui avait servi au cours de la soirée. Ce qui n'a jamais pu être prouvé par des analyses, Richard Remes ayant rincé et fait sécher le verre en question. Parce qu'il s'en était servi pour boire de l'eau après qu'Antoinette G. ait bu son Pisang, d'après ses dires. L'accusé, lui, a toujours nié avoir drogué la mère de la victime et affirme qu'il n'a rien à voir dans la mort de la petite Sandra, qui était âgée de 16 mois.

Patricia Lefranc, victime de Richard Remes en 2009, a expliqué aux jurés mercredi soir que la première fois qu'elle a rencontré Antoinette G., elle lui a laissé raconter son histoire sans intervenir. Et cet épisode du Pisang l'a fortement interpellée. Elle a indiqué qu'un jour, après qu'elle se soit disputée avec Richard Remes, qui était son amant en 2009, il est venu chez elle et lui a servi un verre de Pisang, sa boisson préférée. Il est parti et elle a commencé à sentir sa tête tourner. Elle a tenté d'appeler à l'aide et s'est réveillée plusieurs heures plus tard à l'hôpital, où on lui a appris qu'elle avait fait une tentative de suicide. Trouvant tout cela aberrant, elle a signé une décharge et a quitté l'hôpital.


Patricia Lefranc dit ne pas être animée par la rancoeur

Le président Michel De Grève a demandé clairement à Patricia Lefranc en fin d'audition si, comme l'avaient indiqué les avocats de Richard Remes au premier jour du procès, elle était animée par la rancoeur et la vengeance. "Ecoutez, je n'ai en moi aucune once de vengeance ou de rancoeur. J'ai assez à faire avec mes douleurs, avec mes blessures. C'est assez d'essayer de rester tous les jours debout. La rancoeur, je n'ai pas ça en moi", a répondu Patricia Lefranc.


Richard Remes déjà condamné à 30 ans de prison

Richard Remes, un habitant de Koekelberg né le 4 janvier 1955, a déjà été condamné à 30 ans de réclusion par la cour d'assises de Bruxelles, le 22 mars 2012, pour avoir tenté d'assassiner sa maitresse Patricia Lefranc en l'aspergeant de vitriol.

À la une

Sélectionné pour vous