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D'où viennent les couleurs du drapeau belge?

En cette veille de 21 juillet, il est important de rappeler quels sont les symboles de la Belgique et surtout quelle est leur origine.

Retour sur la signification et l'origine des symboles nationaux qui constituent l'identité belge. L'hymne national, la devise, les couleurs du drapeau, la Fête nationale, autant de repères dont l'histoire nous échappe parfois.

Noir-jaune-rouge

Notre drapeau a une étrange histoire. Ses couleurs, noir, or, rouge, viennent de deux mythologies : la révolution brabançonne de 1790 et l’écu du duché du Brabant, un lion jaune sur fond de sable noir et langue rouge. Au départ le choix du drapeau national a fait l’objet d’un certain flottement. "On avait d’abord arboré le drapeau français, un drapeau révolutionnaire au moment du début de la révolution belge, donc on s'est dit qu’il fallait des couleurs propres à l’état qu’on voulait créer et c’est ainsi qu’on a pensé aux couleurs de la révolution brabançonne : noir-jaune-rouge ou rouge-jaune-noir car la constitution les fixait encore dans cet ordre-là. Ce n’est qu’en octobre 1831 que l’on a fixé une fois pour toutes le noir à la hampe", a expliqué Vincent Dujardin, historien et professeur à l’UCL, au micro de Sébastien Rosenfeld pour RTL TVI. Au début, les bandes étaient d’ailleurs horizontales, comme à l’arrivée de Léopold Ier.

La Brabançonne

Pour compléter l’identité de la Belgique, il fallait une devise, "L’union fait la force", et un hymne, La Brabançonne. Ce texte, comme le drapeau, a lui aussi évolué avec le temps. "En 1926, on n'a retenu qu’une seule strophe, la dernière, du texte de Charles Rogier de 1860. Avec une particularité, la version néerlandaise ne correspond pas tout à fait à la version francophone et c’est ainsi qu’à l’occasion des festivités officielles, souvent on joue La Brabançonne, mais on la chante plus rarement. Par contre au stade Roi Baudouin, l’ensemble du public peut chanter dans sa langue", encore précisé le professeur de l’UCL.

Fête nationale

Certaines évidences sont trompeuses, la Fête nationale par exemple. Pendant 60 ans, elle n’a pas eu lieu le 21 juillet. "Au départ on commémorait les journées de septembre 1830, donc la révolution belge. Puis on a retenu le 3e dimanche du mois d’août, ce n’est qu’en 1890 qu’on a recentré la Fête nationale sur la personnalité du roi, en choisissant le 21 juillet qui était l’anniversaire de l’inauguration, la prestation de serment dirait-on aujourd’hui, de Léopold Ier. Donc le futur roi Philippe sera le 2e roi de l’histoire à avoir prêté serment un 21 juillet", a ajouté M. Dujardin.

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