Accueil Actu

Trop de travail, pas assez d'effectifs: les syndicats menacent de grève Orpea, le géant des maisons de repos

Un préavis de grève a été déposé par les représentants syndicaux du groupe de maisons de repos Orpea. En cause ? Le refus de la direction de créer une vingtaine de nouveaux emplois subsidiés.

Les syndicats ont déposé un préavis d'action et de grève d'une durée illimitée pour les maisons de repos et de soins du groupe Orpea. Au cœur des revendications : une augmentation du pouvoir d'achat et une diminution de la charge de travail, mais également la création d'une vingtaine de nouveaux emplois.

"Dans un premier temps, la création de ces emplois était souhaitée, tant par la direction que par les travailleurs, expliquent les représentants syndicaux. Mais la direction s'est rétractée en dernière minute, alors que ces emplois auraient permis davantage de confort pour les personnes âgées".


Des alèses en papier remplacés par des sacs poubelles

Une atmosphère tendue et des conditions de travail difficiles qui ont des répercussions directes sur les résidents. Les langes par exemple sont comptés pour éviter un maximum les coûts, et cela ne s'arrête pas là.

"Les employés ne peuvent plus utiliser des alèses en papier pour que les urines ne transpercent pas, parce que ça aussi ça a un coût, indique Nathalie Snakkers, secrétaire permanente CNE. Certains doivent même utiliser des sacs poubelle tellement l'urine transperce."


"On nous demande de faire plus"

"On ne sait pas trop bien faire notre travail du moment qu'on n'a pas le matériel nécessaire, adéquat, ajoute John, employé de l'entreprise. Un matériel a ses limites, et on nous demande de faire plus. Or on ne sait pas aller au-delà, et quand on ne sait pas aller au-delà, on se fait taper sur les doigts".


La direction a réagi

La direction n'a pas souhaité s'exprimer devant les caméras de RTL TVI mais a réagi par communiqué: "Les demandes syndicales ne sont compatibles ni avec la volonté du maintien de l'emploi existant, ni avec la création de nouveaux postes prévue en 2015."


Une situation d'autant plus étonnante que le groupe ne connaît pourtant pas la crise. Son chiffre d'affaire s'élevait en 2013 à 1,6 milliards d'euros, avec un bénéfice de 116,9 millions d'euros. Le groupe gère aujourd'hui une chaîne de 58 sites en Belgique (soit 6.765 lits) et emploie 2.600 personnes.


Comble de l'ironie, le groupe ne cesse d'ouvrir de nouvelles maisons de repos.

À la une

Sélectionné pour vous