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Triste constat pour les producteurs de fruits : le gel nocturne de ces derniers jours fait des ravages. On n'avait plus eu de tels dégâts depuis 1991. Fanny Dehaye et Marc Evrard ont rencontré un producteur de pommes de la région de Warsage pour le RTL info 13h. Il a perdu 50% de ses récoltes.
Cela fait 15 ans que Xavier Laduron travaille dans la production familiale de pommes et de poires et depuis mercredi, il ne peut que constater les dégâts sur son exploitation de 39 hectares.
"On voit très clairement la nécrose au centre, ce qui veut dire que la poire est cuite", note-t-il en faisant un petit état des conséquences du gel.
"Une gel aussi fort à cette période, c'est très très exceptionnel. La dernière fois qu'on a eu un gel de cette ampleur, à cette période-ci, c'était dans les années 90", se souvient-il.
Il connait déjà les conséquences de ces conditions climatiques : les prochaines récoltes seront catastrophiques.
"Une année normale, on va tourner sur les 1.500 tonnes sur l'entreprise et l'année prochaine, j'estime que si on en a la moitié, on pourra déjà être très heureux", explique le producteur dépité.
Face à ces conditions climatiques, il faut s'organiser : Xavier travaille jour et nuit pour éviter un maximum de pertes. Il passe entre les arbres avec un bruleur à gaz et réchauffe l'air, mais même cela, ça ne marche pas: le gel est trop fort. En principe avec cette méthode, il peut faire face à des températures jusqu'à -3 degrés, mais le thermomètre est descendu jusqu'à -5...
