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On ne parle pas encore d'alerte mais depuis dimanche soir, le seuil est atteint en ce concerne la qualité de l'air et la pollution en particules fines en Belgique. Ce qui veut dire qu'on demande à la population de prendre certaines mesures comme éviter de prendre la voiture ou baisser un peu le chauffage… Tout ça à cause des conditions atmosphériques qui compliquent un peu les choses. Olivier Pierre, Lucie Feys, Vincent Wilbert et Michaël Danse ont cherché des explications pour le RTL info 13h.
En sortie de cheminées, les fumées ont tendance à stagner: c'est le signe visible d'une pollution de l'air. Deux causes favorisent cette pollution : l'émission de particules fines et les conditions atmosphériques. Les particules fines sont dues en gros et en moyenne en Belgique au transport, à la production d'énergie dont le chauffage, à l'industrie et à l'agriculture.
Parmi les sources de chauffage, le bois est très mal classé. "Globalement, ce qui concerne les techniques de combustion, la règles c'est : 'Plus le combustible est solide, plus il émet des particules fines'. Et donc, le bois est ciblé bien sûr", explique Alfred Bernard, professeur de toxicologie à l'UCL.
Les polluants ne se dispersent plus
Les conditions atmosphériques ne facilitent pas la dispersion des polluants. Un anticyclone règne actuellement sur l'Europe: pas de précipitations, pas de vents verticaux ni horizontaux et inversion des températures. Cela signifie que contrairement à l'ordinaire, il fait plus chaud en altitude qu'au niveau du sol. L'air froid descend, l'air chaud monte et une sorte de couvercle se forme. C'est à cause de ce couvercle que les polluants sont bloqués dans les basses couches. En France, le seuil d'alerte est dépassé.
"Les nuages de pollution touchent également l'Angleterre, confirme Danoiela Prepeliuc, présentatrice météo. Donc, c'est une bonne partie de l'Europe qui est concernée par la pollution, et ça descend pratiquement jusqu'au sud de la France, jusqu'à la vallée du Rhône. Les polluants seront présents jusqu'à mercredi."
Des efforts à faire toute l'année
Cela a des conséquences sur la santé des personnes les plus fragiles : aggravation des affections respiratoires chroniques, atteinte au développement des poumons chez les enfants, et surmortalité d'origine cardio-vasculaire. Ces risques sanitaires sont présents toute l'année, quel que soit le niveau de pollution.
"Ici c'est un peu le pointe de l'iceberg, précise en effet Alfred Bernard. Il ne faut pas que l'arbre cache la forêt. On peut faire des mesures sur les pics de pollution mais les effets représentent peu par rapport aux effets globaux, sur toute l'année."
Réduire l'usage de la voiture et le chauffage, évitez les efforts physiques même à l'intérieur, ce sont les recommandations des autorités. La pollution aux particules fines est responsable de 10.000 morts par an dans notre pays
