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"Gentlemen's agreement": patrons et syndicats négocient ce qui est permis pendant un conflit social

Hier soir, le groupe de 10 discutait des modalités des grèves futures, mais ils ne sont pas parvenus à s'entendre, notamment en ce qui concerne la possibilité de bloquer des routes.

Les patrons et syndicats ont discuté pendant une heure et demie hier soir pour tenter de s'accorder sur le blocage des routes et sur la responsabilité juridique, mais sans qu'aucun "gentlemen's agreement" (l'accord qui détermine ce qui est permis lors d'un conflit social et qui n'a plus été actualisé depuis 2012) ne soit trouvé.

Les syndicats ont accepté de ne plus bloquer les autoroutes (voir l'extrait de l'interview de Marc Goblet sur Bel RTL), préférant des barrages filtrants. Mais les représentants des patrons voulaient étendre cette interdiction de blocage à toutes les routes et les accès aux zonings. C'est inacceptable pour Marc Goblet. Le chef francophone de la FGTB voit là une volonté d'empêcher toute action syndicale.


La responsabilité des syndicats également à l'ordre du jour

Autre point d'accroche : la responsabilité des syndicats. Patrons et représentants des travailleurs n'ont pas directement discuté de la personnalité juridique. 

Les employeurs voulaient qu'une personne puisse répondre des actes de ses grévistes sur chaque conflit social, que cette personne puisse intervenir en cas de problème, mais aussi alerter les forces de l'ordre. Les syndicats ont préféré limiter le rôle de ce responsable, à un simple témoin que l'on peut interroger après les faits.


Echec de la concertation sociale

Il y a déjà eu plusieurs discussions de ce genre depuis octobre, sans succès alors qu'aucune nouvelle rencontre n'est prévue. Les différentes organisations l'ont admis: la concertation sociale a échoué. Il y a désormais deux possibilités pour régler ce qui est permis en cas de grève : soit le gouvernement se saisit du problème et tente une nouvelle médiation, entre patrons et syndicats, soit ce sont les députés qui tranchent. Une proposition de loi du MR est d'ailleurs sur la table depuis fin octobre.

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