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A peine rentré de vacances, le gouvernement doit trouver 1,3 milliards

C’était jour de rentrée pour les ministres du gouvernement Michel ce vendredi. Ils ont de gros dossiers sur la table, comme le budget, la fiscalité et la sécurité. Mais avant cela, ils ont approuvé plusieurs textes déjà prêts.

D’ici 6 semaines, il faut trouver 1,3 milliard d’euros pour respecte la trajectoire budgétaire dictée par l’Union européenne. Rester dans les clous, c’est la priorité du gouvernement, même s’il va tout faire pour parvenir à faire baisser en même temps l’impôt des sociétés. Celui-ci est à 34% et pourrait passer, selon les sources et les ambitions, à 28, 24 ou même 20%.

"Le tout est de voir comment on finance l’opération. Donc ça va faire partie de l’ensemble du débat budgétaire. Pour nous ce qui est important, c’est qu’on continue à diminuer le déficit donc qu’on continue à aller dans la bonne direction. Si on peut y intégrer la diminution de l’impôt sur les sociétés c’est une bonne chose", a expliqué Didier Reynders, le vice-Premier MR, au micro de Mathieu Col et Jean-Philippe Mot. Johan Van Overtveldt (N-VA) s’est montré plus optimiste : "C’est compliqué mais pas impossible". Tandis que du côté du vice-Premier CD&V Kris Peeters, on tempère. "Pour nous la priorité des priorités est la neutralité budgétaire. Et ça ce n’est pas du tout évident. On a beaucoup d’autres soucis concernant le budget".

Outre le budget, le gouvernement va devoir plancher sur la sécurité et le gros dossier "salaires et temps de travail". Le groupe des 10 se réunit dès lundi prochain pour se pencher sur ces matières.

Ce vendredi, le gouvernement a validé plusieurs autres projets de loi. On citera le droit de vote des Belges de l'étranger aux élections régionales et le remplacement des mitrailleuses MAG de l’armée par des Minimi.


Seul le PS verrait d'un mauvais oeil le vote des Belges de l'étranger aux régionales

Le projet de loi spéciale a été approuvé au conseil des ministres. La majorité doit à présent trouver la majorité des deux tiers -et la majorité simple dans chaque groupe linguistique- qui permettra de faire adopter la réforme au parlement.

Cette majorité devrait être facilement atteignable. En Flandre, la majorité est confortable. Du côté francophone, le cdH et Ecolo sont favorables à l'extension du droit de vote aux Belges de l'étranger pour les élections régionales. Interrogé jeudi, le PS, qui par le passé a exprimé des réticences, plaidait pour la création d'une circonscription des Belges de l'étranger pour les élections fédérales. Les électeurs expatriés ont plutôt tendance à voter au centre-droit.

Pour le gouvernement, il est cohérent qu'après avoir autorisé le vote des Belges de l'étranger pour les élections fédérales, on l'organise également pour les élections régionales. "Il est assez logique que des Belges puissent se prononcer sur des matières les concernant ou touchant à leurs enfants. Les Régions et Communautés ont un même niveau de compétences que le fédéral. Une des grandes compétences est l'enseignement. Il est normal que les familles aient un mot à dire en matière d'enseignement", a commenté Didier Reynders, rappelant que le "centre de gravité a bougé" du fédéral vers les Régions.

Une loi spéciale et des lois ordinaires devront être adoptées pour organiser ce vote des Belges de l'étranger aux élections régionales ainsi qu'en Communauté germanophone. Les votes des Belges de l'étranger seront ajoutés dans le canton du dernier lieu de résidence en Belgique, à l'instar de ce qui se pratique pour les fédérales. Les élections seront électroniques, eu égard notamment à la difficulté d'envoyer un bulletin papier volumineux pour la Région bruxelloise. Le vote des Belges de l'étranger pour les élections fédérales sera lui encore simplifié.


Achat de nouvelles mitrailleuses à la FN

Le gouvernement a aussi approuvé l'achat pour l'armée de mitrailleuses légères Minimi de calibre 7,62 mm fabriquées par la FN Herstal pour remplacer des armes plus anciennes, a annoncé le ministère de la Défense.

Il s'agit d'un contrat pluriannuel (portant sur quatre ans) d'une valeur d'environ deux millions d'euros. Il doit permettre l'achat de 242 minimi de calibre 7,62 mm - l'armée dispose déjà de cet armement, mais en version 5,56 mm - pour "remplacer et moderniser le stock d'armes de la Défense", a précisé cette dernière dans un communiqué.

Les actuelles MAG de même calibre ont près de 40 ans d'âge et sont, selon la Défense, lourdes et volumineuses. Il faut ainsi deux soldats pour en déplacer une, avec son lot de munitions. La MAG est aussi, explique-t-on de même source, "moins compatible" avec certaines options, comme des systèmes de visée. Les deux armes utilisent en revanche les mêmes munitions.

Les Minimi sont destinés à équiper les unités de combat de la composante Terre, à raison de trois armes par peloton (soit une trentaine d'hommes).


Un appel d’offre pour un système anti-terroriste

Le ministre de la Défense, Steven Vandeput, a par ailleurs été autorisé à lancer un marché relatif à l'acquisition d'un "Open Source and Social Media Collect and Analyse Tool", avec un contrat de maintenance pour la durée de vie du système.

Dans le cadre de la lutte contre le radicalisme, l'extrémisme et le terrorisme, le Service général du renseignement et de sécurité (SGRS, militaire), la Sûreté de l'Etat et la police fédérale souhaitent acquérir et développer un système performant qui permet de collecter de l'information provenant de sources ouvertes et des médias sociaux.

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