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Affaire Ali Aarrass - M. Reynders demande à Rabat des informations sur la santé du détenu belgo-marocain

Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, a écrit lundi à son homologue marocain, Saad Dine El Ohmani, pour lui demander d'informer les autorités belges de l'état de santé du Belgo-Marocain Ali Aarrass, détenu à Salé, près de Rabat, où il purge une peine de douze ans de prison pour "terrorisme", a annoncé mardi son département. Dans cette lettre, M. Reynders demande également aux autorités marocaines "de confirmer qu'il a accès à l'assistance médicale" et qu'il "bénéficie de conditions de détention conformes au respect de la dignité humaine et du droit humanitaire international", a précisé le Service public fédéral (SPF) Affaires étrangères dans un communiqué. M. Aarrass possède la double nationalité belge et marocaine et est actuellement détenu à la prison de Salé, après que la cour d'appel de Rabat l'eut condamné à une peine de douze ans de prison ferme pour activités terroristes. Dans une lettre, datée du 5 août, le chef de la diplomatie précise que la Belgique ne compte pas, selon son habitude, intervenir au titre de l'assistance consulaire dans la mesure où l'intéressé possède la double nationalité belge et marocaine. Cette démarche de M. Reynders, puisqu'elle ne se fait pas au titre de l'assistance consulaire, "est justifiée par le souci permanent qu'a la Belgique que soient respectés pour tous les droits de l'homme et la dignité humaine". Le ministre souligne aussi clairement que "la Belgique ne conteste aucunement la décision de la cour d'appel de Rabat". M. Aarrass avait été arrêté dans l'enclave espagnole de Melilla en avril 2008 sur la base d'accusations de trafic d'armes au profit du réseau islamiste dirigé par un autre Belgo-Marocain, Abdelkader Belliraj, condamné à la perpétuité pour "terrorisme" par le tribunal de Salé. Il a été extradé par l'Espagne vers le Maroc en décembre 2010 et affirme avoir été torturé pour signer des aveux, avant d'être condamné à quinze ans de prison ferme par le même tribunal de Salé, en première instance, fin 2011. Sa peine a été ensuite réduite à douze ans. (Belga)

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