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Les ministres du gouvernement wallon se retrouvent ce dimanche soir pour poursuivre leurs négociations sur l'ajustement 2015 de la Région wallonne. Ceux du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles se verront, eux, lundi.
Selon la porte-parole du ministre wallon du Budget, aucune conclusion n'est attendue ce dimanche soir. Les groupes de travail composés d'experts des différents cabinets se sont réunis ce week-end également.
Ces négociations au sein de la majorité PS-cdH sur l'ajustement 2015 se déroulent alors que la polémique avec le gouvernement fédéral relative aux recettes attendues en matière d'impôts sur les personnes physiques (IPP) n'est nullement éteinte. Un comité de concertation entre entités et fédéral abordera d'ailleurs la question mercredi, à la veille de l'échéance européenne pour la remise du programme de stabilité des Etats membres. Le gouvernement wallon PS-cdH, confronté un déficit dès l'initial (450 millions d'euros) et à une trajectoire n'envisageant l'équilibre qu'en 2018, s'est montré particulièrement virulent dans son différend avec le fédéral.
Aux 70 millions d'efforts qu'il s'apprêtait à consentir pour l'ajustement printanier, il n'a accepté jusqu'ici de n'ajouter que 70 autres millions, contestant dès lors l'ardoise de quelque 220 millions d'euros laissée par la diminution annoncée de de ses recettes à l'IPP. Une révision de la trajectoire budgétaire wallonne n'est plus exclue, tout comme pour la Fédération.
"A l'impossible, nul n'est tenu"
Invité ce dimanche sur le plateau de L'Invité où il était interrogé sur les économies et la trajectoire budget de Fédération, le ministre du Budget, André Flahaut, a précisé ne pas être un "fétichiste des chiffres", ajoutant qu'"à l'impossible nul n'est tenu". Selon M. Flahaut, la majorité PS-cdH va faire le maximum pour trouver les économies à réaliser, mais celle-ci n'entend toutefois "pas casser les outils de la Région wallonne et de la Fédération" pour y parvenir.
Interrogé en soirée par Belga sur le maintien du retour à l'équilibre budgétaire en 2018 comme prévu par l'accord de majorité, M. Flahaut se voulait prudent, arguant de la dégradation et de l'évolution d'une série de paramètres. "Il faut voir la faisabilité de la chose, et aujourd'hui, je ne peux la garantir à 100%", a-t-il indiqué. "La Belgique remplira ses engagements (européens), mais il y a des réalités qui doivent aussi faire réfléchir les théoriciens...".
