Accueil Actu

André Flahaut appelle à un cordon sanitaire autour de Theo Francken

(Belga) La polémique autour de l'accueil très médiatisé d'une mission d'identification envoyée par le Soudan prend de l'ampleur depuis deux jours. Mercredi, des personnalités socialistes francophones ont joint leur voix au chœur des condamnations. Le ministre du Budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles, André Flahaut, a appelé à un cordon sanitaire autour du controversé secrétaire d'État à l'Asile, Theo Francken (N-VA).

"Une seule solution au problème @FranckenTheo: établir un cordon sanitaire. Stop à la vague brune", a lancé l'ancien ministre de la Défense sur Twitter. La polémique sur la mission soudaines suit de près celle sur le "nettoyage" du parc Maximilien. A l'heure où la Belgique brigue un siège au Conseil de sécurité des Nations unies et où le gouvernement fédéral est présent en nombre à New York, M. Flahaut s'interroge sur les conséquences des polémiques suscitées par le secrétaire d'État. "Mais quelle crédibilité notre pays peut-il encore avoir aux yeux des dirigeants du monde, rassemblés au chevet de notre planète détruite par des conflits en différents endroits ? ", a-t-il demandé sur son blog. Le secrétaire général de Solidaris (mutualité socialiste), Jean-Pascal Labille, a lui aussi fustigé le comportement de M. Francken. "On recule à chaque fois les limites de l'acceptable", a-t-il souligné sur les ondes de "La Première" (RTBF). Il attend du MR, parti du Premier ministre, une position claire sur le sujet. "Je m'inquiète de la non-dénonciation par le MR d'un certain nombre de dérives. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est aussi un certain nombre de personnalités du MR qui le disent", a-t-il ajouté, en faisant référence aux propos de l'historien et ancien ministre libéral Hervé Hasquin. Interrogée sur les ondes de Bel-RTL, la cheffe de groupe MR au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Françoise Bertieaux, n'a toutefois pas désavoué l'initiative d'une collaboration avec le Soudan. "Il faut dire ce qu'il se passe réellement: ces personnes (les ressortissants soudanais interpellés à Bruxelles, ndlr) n'ont pas introduit de demande d'asile et souhaitent se rendre en Angleterre. On est peut-être en face d'un petit Calais. Elles ne cherchent pas à s'enregistrer, ne font pas connaître leur identité et ne sont pas rentrées dans une procédure d'asile. C'est le premier problème: avec ce qui se passe au Soudan, peut-être certains auraient pu obtenir l'asile mais, visiblement, ce n'est pas ce qu'ils veulent." (Belga)

À la une

Sélectionné pour vous