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Ce pays n'a pas besoin d'une crise institutionnelle, selon Philippe Close

(Belga) Le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close (PS), a mis en garde mercredi le cdH contre la crise institutionnelle que pourrait provoquer sa décision ne plus siéger avec le PS dans les exécutifs des Régions et Communautés.

La décision du cdH risque d'ouvrir une période de longs palabres. D'après certaines sources, il ne faut pas exclure "des mois" de discussion. Pendant ce temps, les exécutifs des entités fédérées travailleront au ralenti ou, selon l'expression consacrée, au rythme des "affaires prudentes". La mise en oeuvre de projets attendus pourrait donc en souffrir. Interrogé sur la Première, le vice-président PS des exécutifs wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Jean-Claude Marcourt, a évoqué les ajustements budgétaires des entités régionale et communautaire qui prévoyaient des moyens supplémentaires pour les primes à l'investissements ou l'enseignement supérieur mais aussi des dossiers comme la réforme de la formation initiale des enseignants. "Je crains que les semaines, les mois perdus ne soient fatals pour la Wallonie", a déclaré M. Marcourt. "Ce pays n'a pas besoin d'une crise institutionnelle", a renchéri M. Close sur les ondes de Bel-RTL, en rappelant la longue crise qui avait paralysé le gouvernement fédéral après les élections de 2010. Le président du cdH, Benoît Lutgen, a mercredi son premier entretien avec le président du MR, Olivier Chastel, l'un des partis qui pourraient former une nouvelle coalition. Il s'agit d'un premier contact dans le cadre d'un dialogue et non, à ce stade, d'une négociation. M. Lutgen souhaitait rencontrer dans la foulée le président de DéFI, Olivier Maingain, mais celui-ci n'a pas voulu répondre à son invitation en raison d'une "communication sans concertation". Les co-présidents d'Ecolo, Zakia Khattabi et Patrick Dupriez, devraient s'entretenir avec le président des démocrates-humanistes jeudi mais ils ont fait savoir mardi que le contenu de l'agenda proposé n'était "pas du tout d'actualité". Mercredi matin, ils tiennent un bureau politique consacré aux revendications qu'ils présenteront "en vue d'assainir la vie politique et refonder la démocratie". Une conférence de presse est prévue à 12h30. Partisans d'un décumul intégral entre une fonction exécutive locale et un mandat parlementaire, les Verts étaient parvenus à imposer ce décumul pour 75% des élus du Parlement wallon en 2009. Le cdH avait accepté la mesure à contrecoeur. Le MR s'y était farouchement opposé. (Belga)

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