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Charles Michel à la marche à Paris: "A plusieurs moments, j’ai eu la chair de poule"

De nombreux Belges - hommes politiques, syndicalistes ou simples citoyens - ont rallié Paris dimanche pour participer à la "marche républicaine" organisée à la suite des attentats qui ont frappé la France la semaine dernière. Parmi eux le Premier ministre Charles Michel qui a parlé d'une journée historique et émouvante.

La journée de dimanche a été décrite comme "émouvante" et "historique" par le Premier ministre Charles Michel, qui a été reçu à l'Élysée par le président français François Hollande avant d'ouvrir la "marche républicaine" en compagnie d'une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement. "Il y avait ici une émotion immense. A plusieurs moments j’ai eu la chair de poule. Il y avait une grande dignité aussi et on sentait la force du rassemblement, la force de la mobilisation de tous les citoyens mais aussi de chefs de gouvernement venus de partout en Europe et en dehors d’Europe, qui disent avec force ‘On veut défendre, on veut protéger des valeurs que nous aimons. La liberté, le respect, la tolérance, l’ouverture.’ Donc incontestablement il y aura un avant et il y aura un après", avait également raconté le Premier ministre dimanche soir depuis la place de la République à Paris en direct dans le RTLinfo 19h.


"Cela montre que les démocrates sont rassemblés et qu'ils ne se laisseront pas déstabiliser"

"C'était un moment historique, j'en ai eu des frissons", a commenté M. Michel à l'agence Belga dans le Thalys qui le ramenait vers Bruxelles. "Voir autant de citoyens mobilisés, à Paris comme dans le monde, et autant d'Etats représentés au plus haut niveau, c'est unique. Cela montre que les démocrates sont rassemblés et qu'ils ne se laisseront pas déstabiliser, qu'ils vont agir, peu importe leur nationalité ou leur religion."


Le projet de liste européenne de suspects

Concrètement, Charles Michel s'est réjoui de constater une "détermination commune à accélérer les décisions", notamment en ce qui concerne le projet de liste européenne de suspects, le contrôle d'internet ou encore les techniques spéciales de recherche. Il a souligné que le programme du gouvernement contenait "un chapitre solide" en ce sens.


Touché par les mots que lui ont adressés plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement

Le Premier ministre a été frappé par la "dignité" et la "gravité" des très nombreux manifestants qui avaient rallié Paris. "Les citoyens sont tournés vers l'avenir. Ils ne tomberont pas dans le panneau de la psychose et de la terreur", a-t-il ajouté, évoquant un "acte mobilisateur". M. Michel a également été touché par les mots que lui ont adressés plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement, qui n'ont pas oublié que la Belgique aussi a récemment dû faire face au terrorisme, lors de l'attentat au Musée juif de Bruxelles.

Il a salué l'élan citoyen à Bruxelles

Le Premier ministre a également salué l'élan citoyen à Bruxelles, où plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées pour exprimer leur refus de la haine, à la suite des tragiques événements survenus la semaine écoulée en France. Charles Michel y voit "l'expression de notre conscience démocratique". La délégation du MR présente à la "marche républicaine" était emmenée par le ministre des Pensions Daniel Bacquelaine et le député wallon Jean-Luc Crucke.

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