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Charles Michel moins séducteur que Di Rupo: "Je suis sobre, discret et pas très people" (vidéos)

Le "Grand Direct" de Charles Michel, c'était mardi soir sur RTL-TVI. 66 jours après sa prestation de serment, le Premier ministre s'est exprimé face à Hakima Darhmouch. Il a dressé un premier bilan de son équipe et a répondu aux questions des citoyens.

Invité du "Grand Direct" sur RTL-TVI mardi soir, Charles Michel s’est exprimé sur ses deux premiers mois très "mouvementés" à la tête du pays. Après les grèves de ces dernières semaines, le Premier ministre est immédiatement entré dans le vif du sujet.

Face à la grogne sociale, l’ancien bourgmestre de Wavre a lancé une nouvelle fois une invitation aux partenaires sociaux pour se mettre autour de la table afin de renouer le dialogue social. Des discussions qu’il souhaite mener dans la sérénité pour parvenir à un objectif central: mettre en place une stratégie pour créer de l'emploi.

Charles Michel a également tenté de défendre les mesures controversées prises par son équipe, comme le relèvement de l'âge de la pension à 67 ans. "Nous n’avions pas le choix. Aujourd’hui, l’espérance de vie a augmenté. Si on ne fait rien, on va faire exploser le système des pensions."

"Une moindre augmentation"

Quant au saut d'index, Charles Michel "veut être clair". Il s'agit d'une "moindre augmentation de salaire pour certains travailleurs". Et vu que le gouvernement "va prendre des mesures de compensation fiscale" qui engandre "un gain pour le travailleur par rapport à une situation qu'on aurait connue avec le saut d'index".

Cependant, plus tard dans l'émission, un exemple prouve par les chiffres que dans certains cas, le travailleur va effectivement perdre de l'argent.

Le Premier explique tout de même que ce saut d'index "n'intervient pas en janvier ou en février, puisque l'indexation des salaires devait intervenir autour de l'été". La perte nette en 2015 pour le salaire de 3.250€ d'un isolé ne serait dès lors "que de 40€", vu que les mesures de compensation fiscale sont plus importantes que prévu.

"Je n'ai pas le tempérament à être l'otage de qui que ce soit"

Charles Michel s'est également défendu d'être à la tête d'un gouvernement dirigé dans les faits par le président de la N-VA, Bart De Wever. "L'accord de gouvernement est la résultante d'un compromis. Ce n'est pas le programme de la N-VA. Je n'ai pas le tempérament à être l'otage de qui que ce soit", a-t-il commenté. Il a par ailleurs promis que le communautaire sera bel et bien mis au frigo. "Pendant cinq ans, on va mettre les questions institutionnelles de côté".

En outre, Charles Michel s'est engagé à réduire la dette publique de notre pays. Un exercice périlleux sur lequel se penchera son équipe dès 2015.

"Je suis sobre, discret et pas très people"

Concernant sa personnalité en tant que Premier ministre, il a avoué être moins séducteur que Di Rupo. "Je suis sobre, discret et pas très people. Ce n’est peut-être pas très bon, mais j’espère avoir l’occasion de rencontrer les citoyens."

L’émission s’est terminée par le jeu des questions-réponses par oui ou par non. A la question "pensez-vous encore un jour travailler avec le parti socialiste", Charles Michel a dérogé à la règle et a répondu "je ne sais pas".

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