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Charles Michel n'exclut pas une intervention militaire en Syrie pour contrer les deux ennemis "Bachar al-Assad et l'Etat islamique"

La Belgique n'exclut pas l'option militaire en Syrie. C’est ce qu’a déclaré Charles Michel cette nuit aux Nations-Unies et notre journaliste sur place Christophe Giltay. Il faut, a dit le Premier Ministre, que tous se mobilisent pour trouver une solution. La Syrie où on apprend que des rebelles formés par les Américains ont remis une partie des munitions et équipements reçus des USA à la branche locale d'Al Qaïda.

Le Premier ministre belge Charles Michel est arrivé vendredi à New York pour participer durant une semaine à sa première Assemblée générale de l'ONU comme chef de gouvernement. Mais dans un contexte marqué par de nombreuses crises à la périphérie de l'Europe et avec la volonté de défendre des valeurs auxquelles la Belgique est traditionnellement très attachée, comme la démocratie, le respect de l'État de droit et le multilatéralisme, a-t-il indiqué.


"D’un côté Bachar al-Assad qui massacre sa population, de l’autre l’État islamique qui occupe des territoires"

Cette semaine devrait aussi être riche en contacts bilatéraux au plus haut niveau, pour évoquer, outre les questions de développement, des sujets comme la lutte contre le terrorisme et la situation au Moyen-Orient, Syrie en tête, a-t-il expliqué à quelques journalistes. Car la guerre civile en Syrie a provoqué, outre 240.000 morts, l'exode de millions de réfugiés dans les pays voisins et désormais en Europe, confrontée à un afflux sans précédent de demandeurs d'asile. "C’est un moment particulier cette assemblée générale, c’est l’occasion au plus haut niveau de se mobiliser pour une solution en Syrie qui devient urgente, nécessaire, indispensable. Nous voyons bien que l’instabilité, l’insécurité en Syrie, d’un côté Bachar al-Assad qui massacre sa population, de l’autre l’État islamique qui occupe des territoires et qui envoie des terroristes pour tenter de déstabiliser l’Europe notamment, c’est un sujet sur lequel nous devons tous être mobilisés. Les Européens bien sûr, mais aussi les États-Unis, la Russie. Et nous sommes dans les prochains jours peut-être dans un moment où il pourrait y avoir je l’espère, une fenêtre d’opportunité pour que la bonne volonté puisse l’emporté sur le plan politique et diplomatique", a-t-il expliqué au micro de Christophe Giltay pour RTL TVi. 


"L’option militaire est une éventualité pour nous"

M. Michel n'a toutefois pas exclu une option militaire, confirmant des propos déjà tenus à Bruxelles sur une éventuelle participation de la Belgique à des opérations aériennes en Syrie. "L’option militaire est une éventualité pour nous, nous ne voulons pas l’exclure, dans le respect du droit international et à condition que l’on soit convaincus par le caractère global d’une approche, pas seulement militaire bien entendu, mais avec un raisonnement pour organiser une transition et aussi la capacité de gérer une situation après un conflit. On l’a vu souvent dans des régions du monde qu’on envoyait l’option militaire sans toujours penser à ce qu’il fallait faire après. Il faut au contraire ici tirer les leçons du passé et donc être mobilisé dans une approche globale dont le volet militaire pourrait être une des options à côté d’un engagement humanitaire, de développement économique, social et également d’un engagement fort sur le plan diplomatique", a-t-il encore précisé à notre journaliste.

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