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Charles Michel répond aux critiques sur le Budget 2016: "Les nouvelles recettes fiscales ne touchent pas tout le monde"

Le Premier ministre Charles Michel était en plateau lors du RTLinfo 19h pour commenter les détails de l'accord sur le Budget 2016 et les mesures prévues dans le tax shift ou virage fiscal.

Le Premier ministre Charles Michel a répondu aux questions de Caroline Fontenoy dans le RTLinfo 19h, dimanche. Face aux critiques sur le Budget 2016, qui stipulent souvent que les mesures prises vont favoriser les entreprises au détriment des travailleurs, le chef du gouvernement fédéral a rétorqué que, selon lui, il est inopportun d'opposer ces deux "mondes". "C'est un peu idiot de vouloir opposer les entreprises, petites ou grandes, aux travailleurs. Plus elles seront en mesure de se développer, plus elles pourront créer de l'emploi. Plus on pourra créer de l'emploi, plus il y aura du pouvoir d'achat et de capacité à consommer et à assumer les besoins de la vie quotidienne, mais aussi à financer la solidarité et nos protections sociales et faire en sorte que nous puissions payer des pensions solides pour tout le monde et rembourser des soins de santé de qualité", a-t-il confié.

Une des mesures phares de ce Budget 2016, c'est le fait d'exempter de cotisations sociales le premier emploi à vie pour les PME. Une mesure qui fait beaucoup de bruit, mais comment le gouvernement actuel pourra-t-il assurer cela dans la durée? Le Premier ministre a d'ailleurs quelque peu évité de répondre avec précision... "C'est une mesure spectaculaire, très importante. Elle peut véritablement donner un coup de boost sur la création d'emplois. C'est une mesure qui était attendue depuis très longtemps par le monde des PME et des indépendants. Nous sommes convaincus qu'elle doit durer, c'est pour ça que nous avons indiqué que cette annulation des cotisations devait être indéterminée tout au long de l'embauche dans l'entreprise".

Enfin, le PTB a accusé Charles Michel d'avoir privilégié les riches aux pauvres. Une hypothèse que réfute totalement le Premier ministre. "C'est absolument absurde. Est-ce que quelqu'un qui a un bas salaire n'a pas besoin de 140 euros en plus par mois? C'est ce que nous décidons. Est-ce que quelqu'un qui est dans la fourchette des bas salaires ne doit pas être davantage encouragé s'il décide de se lancer et de pouvoir être embauché par une petite entreprise ? Et les nouvelles recettes fiscales ne touchent pas tout le monde. Elles touchent les comportements qui ont un impact négatif sur l'environnement ou sur la santé. C'est notre ligne de conduite".

Quant aux mesures qui visent l'alcool, le diesel ou le tabac, le Premier ministre assume, disant souhaiter "décourager" les comportement néfastes pour l'environnement ou la santé. "C'est vrai, nous augmentons les accises sur le Diesel. Mais dans le même temps, nous diminuons progressivement les accises sur l'essence pour encourager des comportements plus respectueux de l'environnement. Et ces réformes s'échelonnent sur plusieurs années pour que les personnes puissent s'habituer aux décisions qui ont été prises. Idem pour l'alcool et la consommation de cigarettes. Cela a un impact potentiel négatif sur la santé".

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