Accueil Actu

Charles Michel tacle Tsipras: "Il donne plutôt le sentiment de l'irresponsabilité"

Le Premier ministre Charles Michel était l'invité de la rédaction de Bel RTL ce matin. Il répondait aux questions de Martin Buxant.

Martin Buxant: La situation est devenue intenable entre Europe et Grèce. Est-il devenu inéluctable que la Grèce sorte de la zone euro Charles Michel?

Charles Michel: "Je suis inquiet à court terme parce qu'on a le sentiment que tous les efforts déployés par la Commission européenne, par l'ensemble des pays européens (La Belgique a mobilisé 7 milliards d'euros pour soutenir la situation en Grèce). Et maintenant, on a l'impression que tous ces efforts ne sont pas vraiment pris en considération par le gouvernement d'Alexis Tsipras, qui lui de son côté pose peu d'actes pour aller vers un accord."

Martin Buxant: Et c'est quoi le message aujourd'hui aux Grecs? Est-ce qu'ils vont souffrir s'ils sortent de la zone euro?

Charles Michel: "Il est certain que sortir de la zone euro c'est d'abord très mauvais pour l'économie grecque. C'est très mauvais pour la capacité de la Grèce à réussir un projet qui rend de l'espoir à tous les citoyens grecs. Les jeunes et les moins jeunes. Cela veut dire que Tsipras porte une très lourde responsabilité et Tsipras donne le sentiment de jouer avec des allumettes."

Martin Buxant: Justement vous avez beaucoup fréquenté Alexis Tsipras, le Premier ministre grec. C'est quel genre de personnage? Est-ce qu'il est responsable? Ou au contraire c'est un pompier pyromane?

Charles Michel: Pour l'instant, il donne plutôt le sentiment de l'irresponsabilité. Je me souviens des premières rencontres que nous avons eues et d'autres européens avec Tsipras, il s'était fort engagé en nous disant que la situation était difficile et que son pays connaissait des difficultés, il nous avait dit: "Je veux me battre pour que la Grèce reste en Europe, reste dans la zone euro et je suis prêt à travailler d'arrache-pied". J'ai vu qu'on a dû hausser le ton, moi et d'autres pour que finalement la semaine passée pour la toute première fois alors qu'il est Premier ministre depuis plus de 5 mois, la Grèce mette enfin des premières propositions un peu concrètes sur la table."

"Le gouvernement grec n'a pas pris les réformes nécessaires"

"La solidarité envers le peuple grec est total. La preuve, nous avons mobilisé beaucoup d’argent des contribuables belges et européen pour être solidaire", a jouté Charles Michel.  

La Grèce en dette: "qu'est-ce que cela va nous coûter?"

"La tentation communiste a toujours échoué"

À la une

Sélectionné pour vous