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Concertation sociale: Louis Tobback s'en prend durement au président de la CSC

Le groupe des 10 qui réunit les représentants des patrons et des syndicats a proposé hier au gouvernement un projet d'accord sur les salaires dans le secteur privé pour les deux prochaines années. Les salariés du secteur privé devront se contenter d'une hausse de 0,375% de leur salaire brut sur les deux années à venir, ce qui ne représente pas grand-chose. La FGTB et son équivalent flamand ont claqué la porte des négociations. L’ancien président des socialistes flamands, Louis Tobback, a reproché à la CSC de soutenir le projet d’accord.

Louis Tobback a reproché durement vendredi soir, lors de la réception de nouvel an du sp.a, au président de la CSC Marc Leemans son consentement au projet d'accord auquel ont abouti durant la journée les partenaires sociaux, à l'exception du syndicat socialiste. "Est-ce la même personne qui dit aujourd'hui qu'une augmentation des salaires de 0,8% est le maximum qui peut être atteint, mais qui, dans un passé récent, a qualifié de tsunami les mesures asociales de ce gouvernement? Un tsunami qui a, apparemment, pu être arrêté avec quelques petits châteaux de sable. Ils ne changeront jamais, les dirigeants de ce syndicat. Parfois, ils donnent l'impression qu'ils ont changé d'avis mais cela s'avère chaque fois une illusion par la suite. Il faut maintenant attendre la réaction de la base mais je ne suis pas optimiste parce que les gens sont apparemment souvent prêts à avaler beaucoup de choses", a dit M. Tobback.


"Dans le gouvernement, il y a un parti qui est à l'initiative de tout cela, tandis que le deuxième ne fait rien et applaudit fortement"

Louis Tobback a ensuite averti son auditoire que ce gouvernement fédéral avait pour intention de saper de manière structurelle la sécurité sociale. "Les partis socialistes ont pu défendre avec succès l'héritage d'Achille Van Acker ces 24 dernières années, au milieu de politiques européennes néolibérales. Ce qui est maintenant en jeu, c'est le maintien de la redistribution de la richesse produite, car ils veulent s'en débarrasser. Dans le gouvernement, il y a un parti qui est à l'initiative de tout cela, tandis que le deuxième ne fait rien et applaudit fortement et que le troisième est simplement complice."

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