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Le gouvernement wallon souhaite imposer un service minimum aux TEC en cas de grève. La nouvelle équipe MR-CdH veut conserver des bus sur toutes les lignes qui desservent des écoles ou des hôpitaux, même en cas de mouvement social. Les syndicats parlent de "service maximum". Sébastien Prophète et Benjamin Van Kelst les ont interrogés pour le RTL INFO 13H.
L'idée fait son chemin et séduit beaucoup d'usagers: le gouvernement wallon travaille en ce moment sur un plan qui serait activé en période de grève. Les trajets des lignes qui mènent vers des écoles et des hôpitaux seraient assurés par un service minimum. Dans les rues de la capitale wallonne, les usagers sourient à l'évocation de cette idée émise par le nouveau gouvernement wallon. "Je trouve que c'est une bonne idée. C'est justement important si on veut se rendre à l'hôpital mais j'imagine que cette idée ne fera pas beaucoup plaisir aux enfants qui préfèrent ne pas aller à l'école pendant les grèves", explique un papa. "Ce serait bien parce que c'est un peu galère pour ceux qui dépendent uniquement des transports en commun", témoigne un navetteur. "De toutes façons, leurs grèves ne font pas avancer les choses", justifie une dame qui attend son bus.
"Ceux qui veulent travailler doivent pouvoir travailler"
Le ministre wallon de la Mobilité Carlo Di Antonio veut sanctionner la société qui gère le réseau, si elle ne respecte pas le service minimum. "Nous avons, à chaque fois, une certaine capacité d'effectif qui ne souhaite pas faire la grève et aujourd'hui, l'organisation des transports en commun ne permet pas d'utiliser ces gens qui veulent travailler, pour tout simplement assurer des lignes. C'est ce que nous voulons faire tout simplement. Ceux qui veulent faire grève continuent de faire grève. Ceux qui veulent travailler doivent pouvoir travailler", détaille-t-il.
"Ce qu'ils proposent, c'est un service maximum"
Imposer une continuité du service: cette idée n'est pas neuve, mais elle reçoit aujourd'hui l'appui du MR au sein du nouveau gouvernement wallon. Les syndicats, eux, dénoncent une menace pour le droit de grève. Bruno Belluz, secrétaire permanent CSC, secteur transport, critique cette proposition et nous livre son point de vue: "Ce qu'ils proposent, c'est un service maximum, parce que conduire des gens en clinique ou les enfants en période d'examens, c'est à toutes les heures de la matinée et de l'après-midi et on ne sait pas choisir une telle ligne ou une telle ligne, donc tout devra rouler quasi au maximum pour réaliser ce qu'ils veulent, donc ce n'est pas un service minimum", dénonce-t-il.
La mesure pourrait être opérationnelle dès le 1er janvier prochain. Reste aux ministres à l'inscrire dans le futur contrat de gestion du groupe TEC après avoir négocié avec les syndicats.
