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"Suite à la mise en place du gouvernement Vivaldi, il m'a semblé indispensable de redéployer le MR afin qu'il soit le plus efficace au service de nos concitoyens", avait justifié le président des libéraux francophones, Georges-Louis Bouchez, pour le changement de poste qu'il avait annoncé.
Peu de temps après, le président du cdH Maxime Prévot lui a fait remarquer l'erreur sur Twitter:
"Le choix du MR est machiste et surtout illégal", a aussi pointé le chef de groupe du cdH au Parlement de Wallonie, François Desquesnes. "Le 2 mai 2019, nous avons voté un décret spécial stipulant que le gouvernement doit être représenté par au moins un tiers d'hommes et de femmes. La décision de dégommer Valérie De Bue pour la remplacer par Denis Ducarme ne cadre pas avec le droit wallon", a-t-il ajouté.
Du côté de l'exécutif, on ne fait pas de commentaire officiel mais on admet tout de même que la question est examinée. Mais "en cas de souci de représentativité, le décret spécial règle le problème en déclarant irrecevable la candidature" du ministre potentiel, a tranché le greffier du parlement wallon, gardien de la réglementation régionale.
Georges-Louis Bouchez n'a pas encore réagi. Mais Valérie De Bue devrait rester ministre régionale même si aucune confirmation officielle n'est encore tombée. Denis Ducarme, lui, deviendrait chef de groupe à la Chambre tandis que la députée wallonne Diana Nikolic serait désignée cheffe de groupe à la Fédération Wallonie-Bruxelles, un poste initialement dévolu à Valérie De Bue.
A Namur, les prestations de serment des nouveaux ministres doivent normalement avoir lieu vendredi matin devant le Parlement de Wallonie. Au fédéral, David Clarinval, le remplaçant de Denis Ducarme, a prêté serment devant le Roi ce jeudi matin.