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Des experts soudanais sont venus identifier des migrants en Belgique, Francken regrette-t-il son choix? Voici sa réponse

Ce mardi matin sur Bel RTL, Theo Francken était l'invité de Martin Buxant. Dans le 7h50, le secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration s'est notamment expliqué sur la politique d'accueil des migrants de la Belgique.


Une auditrice de Bel RTL souhaite répartir les migrants entre les 27 pays européens

L'une des questions posées à Theo Francken (N-VA), fait suite à une réaction d'une auditrice de Bel RTL. "Il est nécessaire de mieux répartir les arrivants dans les 27 pays de l'Union européenne", a-t-elle dit. Nos journalistes ont demandé au secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration si cela était possible.

"Oui, il y a un plan de répartition, mais quelques pays comme la Pologne et la Hongrie ne le reconnaissent pas. Mais ils ont perdu cette discussion suite à la décision de la justice au Luxembourg, il y a 3 semaines. Maintenant ils seront obligés d'accueillir les demandeurs d'asile et de faire un plan de répartition", a expliqué Theo Francken. "Ça, on le fait déjà", a-t-il ajouté.

"Deuxièmement, est-ce que je suis humain? La politique de la Belgique est très humaine sur les vrais demandeurs d'asile. Vous devez savoir que 98% des demandeurs d'asile syriens sont reconnus comme réfugiés, et ils peuvent commencer un nouveau futur en Belgique. On ne ferme jamais les yeux sur la cruauté dans le monde et les conflits", s'est exprimé le secrétaire d'Etat.

D'après l'élu de la N-VA, le nombre de candidats réfugiés en Belgique diminue. "On a eu l'afflux le plus grands en 10 ans en 2015, maintenant l'afflux est le plus bas", a précisé Theo Francken. D'après lui, il y a environ 1.300 nouvelles demandes d'asiles par mois. Les trois premières nationalités représentées sont les Syriens, les Afghans et les Guinéens.


Regrettez-vous d'avoir invité une délégation soudanaise?

Dans la suite de l'interview, Martin Buxant a abordé le sujet du Soudan. Il a demandé à Theo Francken s'il regrettait d'avoir invité une délégation soudanaise pour contrôler les migrants venus en Belgique et qui souhaitaient poursuivre leur route vers l'Angleterre. "Non, je prends tous les jours mes responsabilités. Est-ce que j'aime avoir des contacts avec le régime soudanais? Non, ça c'est clair, mais je prends mes responsabilités", a-t-il répondu.

Le secrétaire d'Etat a poursuivi son commentaire: "C'est un peu hypocrite. Tous les partis, le PS, la gauche, les Ecolos, disent qu'ils ne veulent pas un deuxième Calais à Bruxelles, pas dans le cœur de l'Europe un Calais (ndlr: lieu en France où des milliers de migrants s'étaient regroupés, en espérant pouvoir rejoindre l'Angleterre). Mais ça c'est l'analyse, c'est la conclusion. Mais après il faut faire des choses pratiques et pragmatiques. Ça veut dire que quand la majorité sont des Soudanais qui ne veulent pas demander l'asile, ils doivent retourner. Et pour avoir des laisser passer, je dois parler avec l'ambassadeur soudanais. Autrement, ils ne retournent pas, ils restent dans le parc, et il y aurait un deuxième Calais! Ce n'est pas correct".

En ce qui concerne le fait de renvoyer des migrants dans un pays où ils pourraient être en danger, Theo Francken assure que l'article 3 sur le non-refoulement sera respecté. "C'est au juge de considérer l'article 3, et c'est le juge pour les étrangers qui décidera finalement", a confié Theo Francken.

Après 30 ans de politique migratoire PS et laxiste, il faut une politique humaine mais stricte

Martin Buxant a également demandé à Theo Francken comment il interprétait sa popularité en Wallonie. "Parce qu'ils m'aiment", a-t-il d'abord répondu sur le ton de l'humour. "Je pense qu'après 30 ans de politique migratoire PS et laxiste, il était nécessaire d'avoir un peu d'avoir une politique plus rationnelle, plus humaine mais aussi stricte pour ceux qui abusent de notre hospitalité", a-t-il ensuite commenté. 

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