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Des ONG demandent la création d'un Centre d'accueil et d'orientation à Bruxelles

(Belga) A Bruxelles, au moins 300 migrants campent à nouveau dans le quartier de la gare du Nord et du parc Maximilien. Pour mettre fin à ce genre de situation, les réseaux d'ONG Ciré et Vluchtelingenwerk Vlaanderen ainsi que Médecins du monde implorent les autorités belges de créer dans la capitale un Centre d'accueil et d'orientation pour les migrants en transit (CAO).

Les migrants qui viennent d'arriver sur le territoire vivent souvent "dans des conditions indignes et insécurisantes", déplorent ces ONG. Ils doivent jouer "au chat et à la souris" avec la police tandis que les riverains sont parfois dérangés dans leur quiétude. Dans une lettre envoyée la semaine dernière, le Ciré, Vluchtelingenwerk Vlaanderen ainsi que Médecins du monde demandent au gouvernement fédéral, à la Région bruxelloise et aux communes de Bruxelles-Ville et Schaerbeek de créer un CAO pour accueillir ces migrants. Parmi ces derniers, beaucoup rêvent du Royaume-Uni et n'introduisent donc pas de demande d'asile en Belgique. "Mais ils sont rarement informés de leurs droits et devoirs. Ils doivent pouvoir faire un choix en conscience", considère Caroline Intrand, co-directrice du Ciré. Concrètement, un CAO permettrait de "respecter la dignité des migrants en leur assurant: un toit, de l'eau et de la nourriture, l'hygiène, l'information sur leurs droits et leurs devoirs, la sécurité de ne pas être pourchassés par la police et/ou abusés dans leur précarité". La structure aurait également une plus-value pour l'État, qui pourrait de manière plus efficace "savoir qui sont ces personnes et ce qu'elles veulent, garantir la quiétude du voisinage, recentrer les missions de police sur la sécurité de tous", énumèrent les signataires de la lettre. La proposition s'inspire de l'expérience française, où des CAO ont été mis en place pour vider les camps de Calais et Grande-Synthe. La Belgique pourrait aussi se souvenir de son système temporaire de pré-accueil instauré fin 2015. Enfin, les associations demandent à la Belgique d'ouvrir des négociations avec le Royaume-Uni, qui n'accueille à leur sens pas suffisamment de demandeurs d'asile. (Belga)

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