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Diminuer variablement la vitesse sur les routes bien plus efficace que de l'augmenter

(Belga) Une diminution variable de la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes en fonction du trafic serait bien plus efficace que de l'augmenter, selon les conclusions d'une vaste étude de l'Institut belge pour la sécurité routière (IBSR) sur la pertinence des limitations en la matière. Les effets seraient à la fois positifs en termes économiques, de mobilité, de sécurité routière et d'environnement. En revanche, une augmentation de la vitesse aurait des répercussions négatives sur ces deux derniers points et ne générerait qu'un léger gain en mobilité, qui ne serait, de surcroît, pas perceptible en heure de pointe.

De tous les scénarios envisagés dans le cadre de cette étude, une première du genre en Belgique, il apparait que c'est la baisse progressive de la limitation, essentiellement aux heures de pointe et dans les zones congestionnées et/ou accidentogènes, qui produit le plus d'effets positifs par rapport à la situation actuelle: diminution des temps de parcours jusqu'à 25%, baisse du nombre de tués de 6% et d'accidents de 3%, réduction des émissions de particules fines de 7% et hausse de la vitesse moyenne des véhicules de 44 à 57 km/h. Dans un tel cas de figure, le trafic est géré de manière dynamique en temps réel grâce à des signaux lumineux invitant les usagers à passer à 90 km/h, puis 70 km/h voire 30 km/h en cas de réseau saturé. Cela doit toutefois s'accompagner de mesures complémentaires comme une interdiction de changer de bande, sauf aux entrées et sorties, et un guidage des usagers plus en amont des échangeurs, recommande l'IBSR. Ce scénario a surtout des effets positifs aux heures de pointe, mais également aux heures creuses. Il est, par contre, sans effet la nuit. Faire passer la limitation de vitesse à 130 km/h s'accompagnerait, en revanche, de trop de désavantages. Etant donné la saturation du réseau aux moments clés de la journée, cela n'apporterait aucun effet positif sur la mobilité. Même constat en heure creuse. Seuls les temps de parcours la nuit seraient plus réduits mais les accidents verraient leur nombre (et leur gravité) augmenter d'environ 5%. (Belga)

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