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Emir Kir reconnaîtra-t-il le génocide arménien demain à la Chambre? Il l'a promis aujourd'hui

Le député socialiste d'origine turque, Emir Kir, dans le l'oeil du Cyclone. Une enquête confirme la rébellion du député socialiste Emir Kir face aux policiers lors de l'expulsion d'un réfugié. Mais c'est surtout le dossier de la reconnaissance du génocide arménien qui le poursuit.

Une loi reconnaissant le génocide arménien sera votée demain en séance plénière de la Chambre. Quelques semaines après le Premier ministre, les députés reconnaitront l'existence de ce génocide. Emir Kir, député d'origine turque, avait jusqu'ici esquivé la question. Il a finalement revu sa position, il s'en explique au micro de Chantal Monet et Vincent Wilbert.

Interpellé par surprise dans son bureau ce mercredi avant la séance parlementaire, Emir Kir n'a accepté de répondre. "Je serai présent demain pour le vote, tout à fait, soyez-en sûre", assure Emir Kir.


"J'adhère totalement à la résolution de mon parti"

D'après le député, le vote ne lui pose pas de problème. "Non, je n'ai aucun problème. La position de mon parti est connue. Il y a une résolution qui a été présentée par mon parti à la Chambre", explique le député. "J'adhère totalement à cette résolution, et demain, avec mon parti, on prendre nos responsabilités. Mais nous ne sommes pas encore demain et il faut permettre aux travaux de se faire", ajoute-t-il.


Changement de position après un rappel à l'ordre de son président

Le député socialiste d’origine turque a bel et bien participé aux débats cet après-midi à la chambre, applaudissant même l’intervention de son collègue de parti plaidant pour la reconnaissance du génocide arménien.

Un sacré changement de position pour Emir Kir qui ne voulait pas en entendre parler il y a quelques semaines encore. "Le parti a fait un communiqué sur la question, et je n'ai rien à ajouter", avait brièvement répondu Emir Kir à Loïc Parmentier, fuyant notre journaliste.

Visiblement, il n’a pas eu le choix. Rappelé à l’ordre fin mai par son président. "Il va suivre ce que le groupe socialiste décidera", a assuré Elio Di Rupo, président du Parti socialiste.


Autre dossier: Emir Kir a incité à la rébellion dans un avion

Emir Kir est décidément au cœur de l'actualité. Ce matin, un rapport publié par l'Inspection générale de la police estime qu'Emir Kir a "incité à la rébellion" les passagers d'un avion lors de l'expulsion d'une nigériane en mai dernier. Les ministres N-VA de l’Intérieur et de l’Asile et la Migration ont porté plainte contre le député socialiste.

Une plainte que conteste le député socialiste. "C'est à mourir de rire. Ce n'est même plus du surréalisme, c'est vraiment triste de voir comment on peut exploiter la détresse des gens pour se faire valoir dans l'opinion publique", estime-t-il. "Je suis écœuré par l'attitude de l'un et de l'autre", ajoute Emir Kir.

De son côté, Theo Francken, le secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration, se défend de mener un procès politique. "Non, c'est un procès pour le parquet fédéral de Vilvoorde. C'est un procès juridique", estime le secrétaire d'Etat N-VA. "Je pense que monsieur Kir est en panique. Je pense qu'il devrait prendre des vacances", ajoute-t-il. 

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