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Faut-il un même modèle d'allocations familiales à Bruxelles et en Wallonie? "C'est le CRASH-TEST" des partis (vidéo)

Alors que les invités de l'émission "C'est pas tous les jours dimanche" issus du cdH, d'Ecolo, du PS et de Défi discutaient de la situation politique à Bruxelles et en Wallonie, le chroniqueur Alain Raviart est intervenu en déclarant qu'en débattant des stratégies politiques, on parlait "d'ésotérisme politique en gros" et que le vrai crash-test résiderait à court-terme dans le dossier des allocations familiales qui "concernent les gens directement". "C'est là où les partis doivent se définir", a-t-il dit, préfaçant le débat suivant consacré à ce sujet. Celui-ci tournait autour de la question suivante: faut-il un même système d'allocations familiales en Wallonie et à Bruxelles?


Les réalités sociales de Bruxelles et de la Wallonie sont différentes

Depuis la dernière réforme de l'Etat, les régions ont la charge des allocations familiales. Chacune définit donc le système et les règles. Pour le cdH, notamment au nom de "l'union des francophones" comme l'a déclaré Hamza Fassi-Fihri, son vice-président, dans le débat, il faut un même modèle en Wallonie et à Bruxelles. Son président Benoît Lutgen l'a répété hier lors d'un congrès.

Mais au sein du gouvernement bruxellois où, rappelons-le, le cdH est toujours contraint de partager le pouvoir avec le PS qu'il a éjecté en Wallonie, il est le seul à vouloir cela. Les autres partis de la majorité (PS, Défi et trois partis flamands) veulent un système propre à Bruxelles, "un modèle à la sauce bruxelloise", comme le nomme Caroline Désir, la cheffe de groupe PS au parlement bruxellois. Pourquoi? Car la "sociologie" n'est pas la même dans la plus grande ville du pays et en Wallonie, a-t-elle observé. "On n'est pas au Luxembourg", a renchéri plus tard Emmanuel De Bock, chef de groupe Défi au parlement bruxellois, lançant une pique en direction du bourgmestre de Bastogne, Benoît Lutgen, localisée dans cette province. "Il y a une spécificité bruxelloise" a estimé aussi Ecolo, par la voix de son député Alain Maron, qui a souligné que "30% des enfants bruxellois vivraient dans des familles en risque de pauvreté".


Donner plus à ceux qui ont moins

Dès lors, à Bruxelles, hormis le cdH, les autres partis de la majorité sont d'accord pour un fonctionnement avec un montant de base (140 euros?) auquel s'ajouteraient des compléments sociaux en fonction de la situation de la famille. La situation sociale déterminera donc en partie le montant. Bref, on reçoit plus si on gagne moins. Le montant final varierait entre 145 et 195 euros, a expliqué Emmanuel De Bock de Défi. Le cdH crie au loup en accusant d'affaiblir les classes moyennes. Il prône le choix wallon, à savoir un montant unique pour tous de 155 euros qui seraient portés à 165 euros pour la tranche d'âge 18-24.

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