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Auderghem: la directrice d'une crèche laisse la garde des enfants à sa fille de 12 ans... et quitte le bâtiment

Un arrêté de fermeture provisoire de dix jours a été pris jeudi pour la Crèche BB Bulles, située avenue Jean-François Leemans à Auderghem, selon une information publiée vendredi par la RTBF et confirmée par le bourgmestre faisant fonction d'Auderghem Christophe Magdalijns (DéFI). La fermeture définitive sera envisagée à l'issue de l'audition de la directrice.


Un voisin voit la directrice partir et entend des cris d'enfants...

La police a été appelée cette semaine sur les lieux par un voisin qui a constaté le départ de la directrice et entendu ensuite des cris d'enfants. Arrivés sur place, les policiers ont constaté que deux enfants avaient été laissés sous la surveillance de la fille de la directrice, âgée d'environ douze ans. La RTBF ajoute que la responsable était sortie environ 30 minutes pour aller à la poste.

Alerté de cet incident, Christophe Magdalijns a demandé à l'ONE, l'Office de la Naissance et de l'Enfance, de se rendre sur place en urgence.


Les pompiers n'avaient pas donné leur accord lors de l'ouverture

La directrice a ouvert la crèche "Com' un poisson dans l'ooo", au même endroit, en 2004. Alors reconnue par l'office néerlandophone Kind en Gezin, elle n'avait pas reçu l'aval des pompiers et l'affectation des lieux, référencés en commerce, n'avait pas été modifiée. La directrice avait alors encouru des poursuites initiées par la commune. "Etant donné le passé difficile de l'établissement et le rapport de l'ONE, on a pris cet arrêté de fermeture provisoire pour assurer notre devoir de précaution", justifie le bourgmestre f.f.. "Nous avons comme principe à Auderghem de jouer un rôle de complément aux organismes agréés pour nous assurer que les lieux qui accueillent des enfants sont tout à fait sécurisés. S'ils ne sont pas agréés, nous nous assurons qu'ils répondent au moins à des mesures minimales de sécurité".

La crèche actuelle "BB Bulles" venait d'obtenir une autorisation d'ouverture de l'ONE le 19 septembre dernier pour l'accueil de 24 enfants, ce qui suppose de disposer de plusieurs puéricultrices. "Aujourd'hui, il n'y a plus que la directrice qui y travaille et seulement quelques enfants", ajoute Christophe Magdalijns. "Je crois que des problèmes ont détourné les parents de l'établissement".

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