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NOUVELLE POLÉMIQUE des numéros Inami: les Belges soumis à quotas, mais PAS les étrangers

Les chiffres de 2015 sur les numéros Inami a mis le feu au poudres. 41% de tous ceux délivrés l'an dernier côté francophone l'ont été à des médecins étrangers, principalement italiens, français, néerlandais et espagnols. Le problème, c'est qu'ils ne sont pas soumis aux quotas de numéros imposés aux Belges. Pour réduire cette forme de discrimination, les ministres francophone et fédérale concernées veulent imposer un examen de langue à ces médecins étrangers.

Quelque 41% des numéros Inami accordés en Communauté française en 2015 (28% en Belgique) ont été attribués à des médecins étrangers, indique un rapport du SPF Santé publique obtenu par la députée fédérale Catherin Fonck (cdH) que Le Soir rapporte mercredi.

Contrairement aux étudiants en médecine belges, qui sont soumis à des quotas, aucune limite n'est imposée aux praticiens étrangers. En effet, en vertu de la libre circulation des travailleurs imposée par l'Union européenne, la Belgique ne peut pas limiter le nombre de praticiens européens qui voudraient venir s'installer ici. Voilà aussi pourquoi ces généralistes et spécialistes proviennent principalement de l'Union européenne, et plus particulièrement d'Italie, de France, des Pays-Bas et d'Espagne.

Les chiffres montrent que le phénomène va croissant. Pour résoudre le problème, Mme Fonck dénonce "une discrimination à l'envers" et demande au fédéral de revoir les quotas de numéros Inami accordés aux Belges. Elle demande également un test linguistique et de compétence pour garantir la qualité des soins. La ministre fédérale de la Santé Maggie De Block (Open Vld) examine de son côté l'instauration d'un examen linguistique, ce qu'une directive européenne autorise.

A noter, chez les dentistes, on atteint 56% en Fédération Wallonie-Bruxelles et 44% à l'échelle belge.


"Absurdité totale"

La Fédération des Etudiants Francophones (FEF) a réagi à la divulgation de ces chiffres qui sont, selon elle, "une nouvelle preuve de l’absurdité totale de la gestion tant fédérale que communautaire de ce dossier".

"Si la liberté de circulation est un principe important au niveau européen, zone géographique dont sont issus la majorité de ces praticiens que l’on importe, il n’en reste pas moins que la situation interpelle. Elle suscite une frustration importante pour les étudiants soumis à des processus de sélection scandaleux alors que des déserts médicaux risquent de voir le jour", estime la FEF.

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