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Il n'y aura pas de grand parti politique à la droite du MR: La Droite rompt les négociations avec le PP

Il n’y aura pas de grande formation à la droite du MR. Le parti La Droite, présidé par Aldo Michel Mungo, rompt unilatéralement ses négociations avec le Parti populaire (PP), à cause de récents dérapages.

L’alliance de ces deux formations aurait pu former la quatrième force politique de Wallonie. Le score cumulé de ces deux partis, c’est près de 10,5% des voix au sud du pays, derrière le PS, le MR et le PTB dans le dernier Grand Baromètre de septembre. Au vu des résultats encourageants des derniers sondages, les dirigeants des deux partis, La Droite et le Parti populaire (PP) négociaient depuis près d’un an une alliance, une formation unique, une sorte d’alternative libérale au MR. Un nom - La Droite Populaire - avait même été évoqué.


"Le Parti Populaire préfère ainsi courir derrière les chimères extrémistes"

La Droite vient toutefois de rompre les négociations. Le parti dénonce plusieurs positions récentes du PP, présidé par l’avocat Mischaël Modrikamen. Les proximités avec l’extrême droite posent surtout problème et notamment un appel lancé il y a quelques jours sur le site du PP aux membres et électeurs de l’ancien Front national belge de rejoindre ses rangs. "Le Parti Populaire préfère ainsi courir derrière les chimères extrémistes au lieu de pouvoir peser sur les décisions politiques et l’avenir des citoyens, une démonstration de son immaturité politique et donc de son inutilité politique", a écrit le bureau politique de La Droite dans un communiqué. 


"Trop is te veel dit-on à Bruxelles"

Le parti pointe aussi du doigt le fait que le PP tente de se rapprocher de l'extrême droite au niveau européen. "Les négociateurs de La Droite ont également été consternés d’apprendre que le Parti Populaire négociait discrètement son ralliement au parti paneuropéen Europe des Nations et des Libertés auquel appartient le parti raciste et séparatiste Vlaams Belang. S’allier à la pire extrême-droite revancharde flamingante est donc l’objectif politique des extrémistes qui dirigent aujourd’hui le Parti Populaire."

La Droite a donc décidé de renoncer au projet électoral avec le PP. "Trop is te veel dit-on à Bruxelles", conclut le communiqué.  

Depuis 50 ans, en Belgique francophone, les partis de la droite radicale peinent à s’entendre. Entre guerres des chefs et divergences de vue, la demande électorale a toujours été importante et l’offre totalement éclatée.

 

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