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Jean-Claude Juncker constate un "désenchantement de nombreux citoyens belges par rapport à l'Europe."

Martin Buxant: Ce mardi, vous êtes en Wallonie, vous venez parler avec les Belges parce que vous vous rendez compte qu'ils n'aiment plus l'Europe, qu'ils l'aiment moins qu'avant?

Jean-Claude Juncker: "Les Belges ne sont pas les seuls à être dans cette situation. Je constate un désenchantement de nombreux citoyens belges par rapport à l'Europe, il y a un réel fossé entre la politique européenne et la réception de celle-ci dans pratiquement tous nos Etats membres, donc ce n'est pas une exception wallonne."

Jusqu'ici la Belgique avait été épargnée par cet euroscepticisme, ce n'est plus le cas, on l'a vu récemment avec l'épisode du CETA. Est-ce que ça vous a étonné?

"Pas vraiment parce que j'avais suivi de près les débats au Parlement Wallon et l'émotion et les résolutions du Parlement avant l'été donc que ce sujet réapparaisse à l'ordre du jour de l'Europe ne m'a aucunement surpris."

Vous êtes luxembourgeois, vous connaissez très bien les Wallons, la Wallonie, on a quand même toujours été en faveur de l'Europe?

"Ceux qui n'étaient pas spontanément d'accord avec tous les arrangements qui ont été conclus dans le cadre du Traité du CETA, ne veut pas dire qu'ils étaient contre l'Europe. Je n'ai jamais estimé que le ministre Président ou le Président du Parlement ou les principales forces politiques de Wallonie étaient subitement devenues eurosceptiques ou anti-européen."

 "La Wallonie et ses autorités ont fait valoir un certain nombre d'arguments et d'éléments auxquels les autorités  belges, prises dans leur ensemble, auraient dû répondre. Cela ne fût pas possible entre le gouvernement fédéral et le gouvernement wallon, raison pour laquelle la Commission a offert ses bons offices. "

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