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Kazakhgate: Reynders nie tout contact avec l'avocate de Chodiev, mais des documents indiqueraient le contraire

L'hebdomadaire Le Vif publie jeudi de nouveaux éléments de l'enquête française sur le Kazakhgate. Parmi les documents, une lettre d'avril 2012 de l'avocate du milliardaire kazakh Patokh Chodiev, maître Catherine Degoul, adressée à l'Elysée, et se plaignant de problèmes d'honoraires. L'avocate dit y accepter une réunion de compromis qui ne saurait "se tenir hors la présence d'une haute personnalité du Royaume de Belgique". Cette lettre est envoyée en copie au ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, ainsi qu'à l'ancien président du Sénat Armand De Decker, et l'ex-secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant.


Les initiales "ADD+DR"

Deuxième élément obtenu par Le Vif, l'agenda de l'avocate Degoul contient une information relative à "ADD+DR" à "Bruxelles" à la date du 2 février 2012. Les initiales ADD et DR ressemblent furieusement à celles d'Armand De Decker et Didier Reynders.


Un témoin évoque un repas entre l'avocate de Chodiev et Reynders

Autre enquête journalistique qui sort cette semaine, celle de Paris Match, relayée mercredi soir par le site internet du Soir, évoque, sur base d'un témoignage, un repas partagé par maître Catherine Degoul (l'avocate de Patokh Chodiev) et Didier Reynders. Le témoin est un proche d'un homme d'affaires sulfureux, Guy Vanden Berghe, entre-temps décédé, qui s'est confié aux enquêteurs français. De l'argent a transité par son compte bancaire dans le cadre du Kazakhgate, ses intérêts étant assurés par maître Degoul.


Reynders avait nié tout lien

Sollicité, Didier Reynders n'a pas réagi à ces nouveaux éléments. Interrogé par écrit par la commission d'enquête sur d'éventuels contacts qu'il aurait eu à propos de M. Chodiev avec des personnalités telles que Armand De Decker, Catherine Degoul, le conseiller de l'Elysée Jean-François Etienne des Rosaies (qui a mentionné Didier Reynders dans un courriel), ou Claude Guéant, Didier Reynders a répondu le 4 avril dernier n'avoir "par ailleurs eu aucun contact avec les personnes évoquées (...) à propos du dossier 'Patokh Chodiev'".  Cette réponse date d'avant la publication des éléments, ce mercredi.

S'ils se concentrent sur la personnalité de M. Reynders, ces éléments ne constituent toutefois pas à eux seuls la preuve d'une implication du ministre MR dans le Kazakhgate.

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