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L’ancien député wallon du PP rallie le nouveau parti "La droite citoyenne": conservateur, mais "jamais de la vie" raciste

Le député wallon André-Pierre Puget siège à partir d’aujourd’hui au nom de "La droite citoyenne", le nouveau nom du parti La Droite, aux parlements de Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. L'occasion de découvrir le programme de ce parti méconnu.

Elu aux élections de 2014 sur les listes du Parti populaire (PP) de Mischaël Modrikamen, il avait décidé de quitter ce parti en décembre 2015, ne se reconnaissant pas dans la ligne dure anti-immigration du parti. "L'immigration a beau être une thématique importante, qu'il faut aborder avec humanité et fermeté, elle est devenue l'unique problématique au sujet de laquelle le PP se positionne et communique", avait-il déclaré à l’époque.


A droite du MR, mais à gauche de l’extrême-droite

Il siégeait depuis un an en tant qu'indépendant, mais vient de rallier l’autre parti situé à droite du MR, anciennement appelé "La Droite". Au micro d’Antonio Solimando dans le RTLinfo 13h, André-Pierre Puget a rappelé deux valeurs cardinales qui définissent "La droite citoyenne" : de la vraie droite conservatrice, mais sans les dérives xénophobes qui accompagnent généralement ces partis souvent proches de l’extrême-droite. "La droite citoyenne sera toujours une droite démocratique mais nous seront de droite. Pas de centre-droite. Nous serons de droite", a insisté le député wallon. Quid des incitations à la haine vis-à-vis des étrangers ? "Jamais de la vie !", s’est exclamé André-Pierre Puget. "Et d’ailleurs, c’est un mot d’ordre dans le parti La droite citoyenne. Il est hors de question de fustiger l’être humain, de fustiger l’autre pour ce qu’il est ou pour ce qu’il représente. Ça, c’est hors de question."


Quel est le programme de ce parti ?

La Droite a été créée en 2012. Le parti se définit comme un parti antisystème, en faveur d’une baisse massive des impôts sur les sociétés, où la religion serait cantonnée à la sphère privée et qui promeut une sécurité maximale pour tous les citoyens.

Quant à André-Pierre Puget, sa priorité, c’est l’emploi (au travers notamment de la baisse de l’impôt des sociétés: "Nous voulons vraiment actionner et diminuer le chômage -c’est très important- par la création d’entreprises, par la création d’emplois. Nous misons vraiment sur le développement des PME."


Un potentiel d’électeurs pour franchir les 10%

Selon le dernier Grand Baromètre RTL, il y a un réservoir de voix à aller chercher à droite du MR. Le PP et La Droite y obtenaient ensemble 10,3% des intentions de vote en Wallonie. De quoi faire peur au MR ? "On n’a pas peur", a répondu le député wallon Jean-Luc Crucke. "Mais (...) il faut reconnaitre qu’il y a un conservatisme qui est là. Nous ne croyons pas que le monde de demain doit être fait de ce conservatisme. Ce n’est pas le populisme qui (nous) sauvera."

Populiste pour ses détracteurs, certainement conservatrice pour les autres, la ligne de ce parti émergeant offre désormais aux Wallons une alternative démocratique au MR. De quoi séduire certains électeurs du parti au pouvoir ? L’avenir nous le dira.

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