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L'opposition critique le contrôle budgétaire: "Aucune mesure positive pour le citoyen"

Le PS, parti de l'opposition, regrette les mesures "paravent" présentées par le gouvernement Michel pour boucler son contrôle budgétaire. "Contribution des diamantaires, taxe Caïman: par quelques mesures 'paravent', le gouvernement MR/N-VA tente de faire croire qu'il corrige un budget initial injuste. Il ne prévoit presque aucune mesure sociale et les efforts demandés aux fraudeurs et aux plus riches restent anecdotiques", dénonce le parti socialiste qui estime que le gouvernement fédéral actuel continue "sur la voie de l'austérité". Le PS estime également qu'aucune mesure positive n'a été prise pour le citoyen, le gouvernement réalisant "pas moins de 100 millions d'économies supplémentaires en sécurité sociale".


Pas assez d'argent pour la sécurité, selon le cdH

Le groupe cdH déplore pour sa part le "manque d'ambition" de l'ajustement budgétaire du gouvernement Michel, a indiqué Catherine Fonck (photo) lundi dans un communiqué. "En effet, profitant surtout de la légère amélioration de la conjoncture actuelle et de la réévaluation des paramètres des recettes régionales perçues par le fédéral, le gouvernement se limite à colmater certaines brèches, tels que les impayés les plus criants en matière de Justice", dénonce la cheffe de groupe cdH. Le parti humaniste regrette également l'insuffisance des 135 millions d'euros octroyés pour le personnel en matière de sécurité (sûreté de l'État, police, justice, etc.). "Un modeste sparadrap par rapport aux économies déjà imposées dans ces départements", dénoncent les humanistes. Catherine Fonck souligne encore l'absence de mesures en matière de fiscalité, et plus particulièrement l'instauration d'un tax shift. Elle s'étonne encore des objectifs "plus ambitieux" du gouvernement en termes de lutte contre la fraude fiscale et sociale "sans annoncer, dans le même temps, des mesures concrètes et des moyens au niveau de la Justice et de l'ISI permettant d'atteindre ces objectifs". Pour le cdH, "cet exercice n'accouche donc d'aucune perspective de relance de l'économie et de l'emploi. Ce n'est décidément pas ce contrôle budgétaire qui donnera un souffle à ce gouvernement qui en manque cruellement."


La taxe sur les diamantaires était demandée par eux-mêmes, selon le sp.a

Le sp.a quant à lui n'est pas étonné du contrôle budgétaire que le gouvernement Michel a bouclé la nuit dernière. La cheffe de groupe à la Chambre, Karin Temmerman, parle d'"une occasion manquée". Elle doute également beaucoup de la pertinence de la taxe sur le carat dans le secteur diamantaire. "Le secteur en était même demandeur il y a quelques années car c'est plus avantageux pour eux. Encore un signe que ce gouvernement protège les riches et les grosses fortunes." "Dimanche, 20.000 personnes sont encore descendues dans le rue pour une répartition plus juste des charges", explique Karin Temmerman. "Principalement parce qu'il n'y a toujours pas de tax shift. Nous avons toujours préconisé de le mettre en place avec le contrôle budgétaire." Le sp.a estime néanmoins qu'il s'agit d'une bonne nouvelle que davantage de revenus soient attendus de la lutte contre la fraude fiscale. "Mais nous attendons évidemment des mesures concrètes."


Ecolo et Groen regrettent aussi l'absence de mesure de tax-shift

Selon Ecolo-Groen, les résultats de ce contrôle budgétaire fédéral sont très décevants. Le gouvernement fédéral a pris des mesures dans plusieurs secteurs mais n'a entrepris aucune révision de la politique. "Ce gouvernement n'a pas compris le signal donné par 'Tout autre chose'. Le gouvernement N-VA de Michel persiste dans l'austérité. Le déséquilibre social n'est pas rétabli et l'environnement reste la parent pauvre des politiques fédérales", expliquent lundi les verts dans un communiqué. "Si on peut se réjouir de l'oxygène accordé aux départements de la Justice et de l'Intérieur, le déséquilibre social reste problématique. Le gouvernement Michel continue à mettre la pression sur les familles, les travailleurs et les personnes déjà fragilisées", dénoncent Kristof Calvo et Jean-Marc Nollet, chefs de groupe Ecolo-Groen à la Chambre. Ecolo-Groen persiste quant à la nécessité d'instaurer un tax shift. "Le rendement supplémentaire limité issu de la lutte contre la fraude fiscale est plus qu'insuffisant. Sans réforme fiscale, nous n'allons pas y arriver", a conclu Kristof Calvo. Pour les écologistes, "le virage fiscal est indispensable: les charges sur le travail doivent baisser, les grandes fortunes et les pollueurs doivent être davantage mis à contribution". Enfin, les Verts s'étonnent également des "paramètres de croissance de 1,2% repris par le gouvernement fédéral alors même que le comité de monitoring ne prévoie qu'une croissance de 1%".

Pour le PTB également, l'ajustement budgétaire du gouvernement Michel "poursuit bel et bien la politique d'austérité, notamment en transférant une partie de cette austérité aux Régions", a dénoncé Raoul Hedebouw, porte-parole national du PTB, dans un communiqué.

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