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La Belgique freine-t-elle la taxe sur les transactions financières ?

Le PS et Ecolo se sont insurgés mercredi contre la position belge dans le dossier de la taxe sur les transactions financières. Selon des sources bien informées, la Belgique est l'un des pays qui freine un accord sur cette mesure.

"Il serait inadmissible que la Belgique freine le processus de la taxe sur les transactions financières. On attend du ministre Van Overtveldt qu'il prenne ses responsabilités pour faire avancer le dossier", a lancé le député Ahmed Laaouej (PS) qui demande une clarification rapide du gouvernement fédéral. Le co-président du groupe des Verts au parlement européen, Philippe Lamberts, et le député fédéral Georges Gilkinet ont également réagi.

"La position défendue actuellement par le gouvernement belge dans ces négociations est tout bonnement inacceptable. Rien ne peut justifier un quelconque traitement privilégié en faveur des assurances vies et des fonds de pensions. D'autant que l'exclusion des obligations souveraines de l'assiette de la future TTF devrait déjà largement bénéficier à ce type de véhicules financiers", a souligné M. Lamberts.

Onze pays de la zone euro essaient depuis début 2013 de trouver un accord pour mettre en oeuvre une taxe sur les transactions financières. Cette "taxe Tobin" doit introduire un impôt sur la vente des actions, des obligations et des produits dérivés.

L'idée sous-jacente est de décourager la spéculation, de veiller à une plus grande justice sociale et de créer une nouvelle source de revenus. Après deux ans et demi de négociations, on serait proche du but. Seule la question de savoir quels produits dérivés doivent être taxés doit encore être tranchée. L'Autriche, qui a pris la direction des négociations, veut dévoiler samedi un accord de principe.

Mais selon une source proche des négociations, l'Espagne, l'Italie et la Belgique font des difficultés. Le gouvernement espagnol ne souhaite pas rompre sa promesse de ne pas instaurer de nouvelle taxe avant les élections législatives de la fin de l'année, l'Italie trouve que le dossier n'est pas encore mûr et la Belgique veut obtenir la garantie que certaines assurances-vie seront exclues du champ d'application de la taxe.

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