Accueil Actu

La FGTB claque la porte de la concertation sociale: "L'accord est contraire à la loi"

Marc Goblet, secrétaire général de la FGTB, était l'invité du RTLinfo 19h, vendredi. Il a expliqué pour quelle raison le syndicat socialiste avait rejeté le "projet d'accord" entre les partenaires sociaux.

Les partenaires sociaux ont fait rapport au gouvernement de leurs négociations sur la marge salariale 2015-2016. Il y a un "projet d'accord", ont indiqué plusieurs partcipants mais la FGTB a d'ores et déjà fait savoir qu'elle ne s'y joindrait pas. C'est donc le seul syndicat qui a décidé, à ce niveau, de claquer la porte. N'est-ce pas déraisonnable ?

"Je voudrais d'abord préciser que nous avions négocié et marqué notre accord sur l'ensemble des points, à l'exception du point sur la marge salariale. Dans la mission qui nous était donnée, il était prévu qu'on pouvait négocier en toute autonomie sur base de la loi de 1996 qui prévoit l'indexation, et sur base du rapport technique du conseil central de l'économie. On a pu démontrer sur base de ces éléments, en résorbant l'écart salarial, qu'on pouvait éviter le saut d'index et garder une marge de négociation. Il est clair que le patronat n'a pas fait la négociation comme c'est prévu dans le cadre de la loi de 1996, mais est parti du principe qu'il y avait une décision du gouvernement d'appliquer un saut d'index (...) L'accord d'aujourd'hui est donc contraire à la loi de 1996 qui prévoit l'indexation", a-t-il expliqué, appelant le gouvernement à faire une proposition de médiation.


"Le front commun n'est pas rompu"

Mais ce soir, le gouvernement a annoncé qu'il allait mettre l'accord de ce vendredi en oeuvre, sous forme de loi. Le syndicat socialiste ne s'exclut-il du coup pas lui-même du débat en réagissant de la sorte ? "Non, parce que tant la CSC que la CGSLB restent opposés au saut d'index. Eux ils pensent que c'était au niveau du gouvernement. Nous nous pensons que c'était d'abord dans la concertation, et puis le gouvernement prendrait la décision s'il n'était pas d'accord avec la décision prise au niveau du groupe des 10. Nous allons maintenant vérifier ce que nous allons faire et la volonté de rester dans le cadre du front commun", a conclu Marc Goblet.

Quant aux menaces de nouvelles actions de grève, Marc Goblet a tenu à préciser, en fin d'interview, que "la CSC restait opposée au saut d'index, et que le front commun n'était pas rompu".

À la une

Sélectionné pour vous