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(Belga) Le Premier ministre Charles Michel a justifié jeudi la présence du roi Philippe qui, comme de nombreux chefs d'Etats et de gouvernements occidentaux, s'est rendu dimanche en Arabie Saoudite pour présenter ses condoléances après le décès du roi Abdallah, un déplacement couvert par le gouvernement. "Je défends et soutiens la présence du roi Philippe qui était justifiée et opportune", a estimé à la Chambre M. Michel face aux attaques d'une partie de l'opposition.
En Arabie Saoudite, "il y a beaucoup de coups de fouets qui se donnent, les femmes violées ne sont pas défendues, on pratique la décapitation, à cause de votre hypocrisie", a notamment dénoncé le président des FDF Olivier Maingain rappelant également le rôle de ce pays dans le financement du terrorisme international et du développement du wahhabisme, y compris en Belgique, un courant de l'islam rigoureux. "Il fut un temps où la Belgique jouait un rôle précurseur dans la défense des droits de l'homme. Entre 'Je suis Charlie' et 'Je suis Abdallah', il faut choisir", a lancé au Premier ministre le député Wouter De Vriendt (Ecolo-Groen) alors que son collègue Dirk Van der Maelen (sp.a) a invité à une réflexion afin de cesser de renoncer aux droits humains au profit d'intérêts pétroliers. Le chef du gouvernement belge a défendu la présence du roi Philippe à Riyad car elle s'inscrivait dans le contexte d'un vaste déplacement de chefs d'Etat et de gouvernement occidentaux, eu égard aux "relations diplomatiques" existant entre le Belgique et l'Arabie Saoudite depuis 1935, au nom du partenariat dans lequel s'inscrit Riyad dans la lutte contre l'Etat islamique, et en raison du "canal" que constituent notamment les relations bilatérales pour défendre les droits de l'homme. "J'ai couvert cette initiative", a confirmé jeudi Charles Michel. (Belga)
