Accueil Actu

La priorité selon Reynders, c'est la mobilité: "A Bruxelles, les Ecolos ont refusé les investissements dans le métro"

Le ministre belge des Affaires étrangères (MR), Didier Reynders était l'invité de Bel RTL ce matin. Il répondait aux questions de Martin Buxant et évoquait les priorités politiques de cette rentrée parmi lesquelles figurent, selon lui, de nouveaux investissements en mobilité.

Voici l'extrait:


Didier Reynders: "Il y a des besoins criants aujourd'hui en matière de mobilité. Vous parlez tous les jours de problème de trafic dans la matinale mais on pourrait parler de l'accès au port d'Anvers, du tram à Liège, enfin je peux multiplier les exemples en Belgique. On investit partout dans le monde dans les infrastructures de transport. Nous investissons en Europe. Nous finançons des investissements dans l'est de l'Europe, dans des pays qui nous ont rejoints: la Pologne, la République Tchèque et d'autres... Et on ne le fait pas suffisamment ici. Je crois qu'on doit tirer profit du fait que pour l'instant, les taux des emprunts sont les plus bas qu'on ait connu depuis très longtemps et nous devons tirer profit aussi du fait que l'Europe commence à investir: 300 milliards d'euros ont été mis à disposition. Je crois qu'on doit collaborer entre l'Etat fédéral et les Régions. On doit vraiment se poser la question de la relance de l'investissement ou programmer ce que sera la mobilité, à l'horizon 2030 ou 2040. Quand on ouvre une nouvelle ligne de métro, par exemple à Bruxelles, cela prend 10,12 ans de faire des études, d'obtenir les permis et de réaliser la ligne. On a perdu 10 ans depuis 2004. Pendant une dizaine d'années, il y a eu un refus politique, essentiellement du côté écologique, un refus contre le métro.

Martin Buxant: c'est la faute des Ecolos si Bruxelles est aussi embouteillée aujourd'hui?

Didier Reynders: En tous les cas, on a stoppé les investissements dans le métro pendant dix ans. On vient de reprendre depuis 2013 et on va faire une ligne: la ligne nord entre la gare du nord et Bordet. Ce sera 7 nouvelles stations. Cette ligne de 4,5 km coûtera 1 milliard. Est-ce qu'il y a moyen de se poser cette question: d'autres lignes sont-elles possibles?

Martin Buxant: On en a besoin de combien selon vous?

Didier Reynders: Moi je dirais, avec 4 à 5 milliards, on aurait moyen de faire déjà beaucoup plus cela va de soi. Mais on peut surtout se demander avec les études, faut-il le faire en sous-sol avec un métro ou en surface avec un tram plus léger? Cela dépendra des configurations des villes. Mais démarrons maintenant.

Martin Buxant: L'avenir c'est le métro?

Didier Reynders: C'est le métro dans Bruxelles. Cela pourrait être le tram à Liège. Je n'ai pas d'a priori.

Martin Buxant: Et terminer le RER pour les Wallons?

Didier Reynders: Mais voilà, l'exemple du RER est typique. Si on ne prend pas la décision maintenant de se lancer dans des études et de tenter d'anticiper les financements, on va vivre 20, 30 ans, avant d'aboutir à la réalisation du projet. Et donc, comment relancer l'investissement? C'est possible. On l'a fait pour la Défense. Nous avons pris au niveau fédéral la décision d'investir 9 milliards dans la Défense parce que c'est indispensable. Pourquoi ne pas décider d'investir avec les Régions autant d'argent dans la mobilité? Cet argent investi se dépensera sur 10, 15 ou 20 ans.

Martin Buxant: Donc se coordonner avec les Régions?

Didier Reynders: Bien entendu.

À la une

Sélectionné pour vous