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La Wallonie et ses politiciens s’engagent vers le "zéro carbone" pour 2050: la fin des voitures non-électriques

Ce jeudi au parlement wallon doit être votée une résolution par laquelle les partis s'apprêtent à engager la Wallonie vers le zéro carbone en 2050.

On n’a pas encore tous les détails de ce qui ne sera peut-être au final qu’une note d’intention, car elle n’est pas contraignante pour les futures majorités gouvernementales. Mais elle va dans le bon sens : celui d’un avenir bien plus respectueux de l’environnement qu’aujourd’hui.

Le texte qui doit être voté est le fruit d’un groupe de travail des quatre principaux partis de l'assemblée régionale (PS, MR, Ecolo et cdH). Autant dire que tous nos politiciens se mettent en ce moment d’accord sur les termes finaux et évaluent les amendements apportés par Ecolo, à le pointe évidemment sur ces questions environnementales.


Le texte enjoint aux gouvernements actuel et futurs de viser :

  1. 95% de réduction des gaz à effet de serre en 2050. Cela veut dire que le but est d’interdire les moteurs thermiques d’ici là. Fini les voitures diesel, essence et autres, place à l’électrique. Ecolo souhaiterait mettre fin à la mise en circulation des véhicules essence à partir de 2030, année où une mesure similaire est envisagée par la majorité gouvernementale, donc pour tout le pays, pour le diesel. Et on ne serait pas le seul pays à elle vers ça, même "la Chine vient de le décider, pour une entrée en vigueur entre 2030 et 2040", fait observer le député wallon Ecolo Philippe Henry.

  2. 100% de recours à l'énergie renouvelable, mais sans échéance. Ecolo propose d'en ajouter une: 2050 également.

  3. Habitat 100% passif

  4. Alimentation 50% locale

  5. 20% de part du vélo dans les trajets domicile-travail pour 2030. "C’est 4 fois plus qu’aujourd’hui, donc c’est assez rapproché et il faut s’y mettre tout de suite", a noté Benoit Dreze, député wallon cdH, au micro de Benjamin Brone et Benjamin Vankelst dans le RTLinfo 13H. Pour y parvenir, la Wallonie se lancera dans la construction massive de pistes cyclables.


Où trouver l'argent ?

"Il y a 2 domaines dans lesquels tout le monde se dit qu’on peut réellement travailler mieux : c’est les transports  et l’habitat, qui est assez vétuste", résumait Jean-Luc Crucke, l’actuel ministre wallon de l’énergie et du climat (MR), sur RTL.

Mais le problème, c’est comment financer cette transition verte ? "Il y a des possibilités notamment avec des tiers investisseurs qui pourraient venir en appui et non pas de l’argent public", lance le ministre. Car "l’argent public il est limité. Je vous rappelle que nous sommes toujours en déficit budgétaire" en Wallonie.

"Pour nous il y a encore beaucoup trop de flou dans la question du budget qui sera affecté à toutes ces politiques qui sont pourtant essentielles pour l’avenir de la Wallonie", estimait d’ailleurs Joëlle Kakompole, députée wallonne PS.


Ecolo va mettre la pression

Si la résolution va dans le bon sens, Ecolo remarque que les majorités au pouvoir depuis les dernières élections -soit PS-cdH et maintenant MR-cdH- n’ont pas beaucoup avancé sur la chose. L’ambition est donc "réaliste, oui", "mais il faut être conséquent dans les actes. Et là pour l’instant nous sommes totalement sur notre faim. Aussi bien les 3 premières années de la législature que le nouveau gouvernement. Et nous serons donc très proactifs par rapport à ça", assure M. Henry.

D’ailleurs, Ecolo a encore proposé comme amendements

  • L'obligation pour un promoteur de parc éolien d'accepter une montée au capital de 25% par les citoyens - et d'autant par les pouvoirs locaux - s'ils souhaitent y participer. "Cela accroîtra l'acceptabilité des éoliennes", souligne M. Henry.

  • Des objectifs chiffrés dans le schéma de développement territorial pour mesurer année après année l'étalement urbain.

  • Qu'un quart du produit de la redevance kilométrique sur les poids lourds soit ajouté à la dotation annuelle des transports en commun, pour des investissements nouveaux.

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