Accueil Actu

24h vélo annulées: le budget "sécurité" aurait dû passer de 20.000 à 100.000 euros

Le Centre sportif étudiant (CSE) Animations, organisateur des 24 heures vélo de Louvain-la-Neuve, a confirmé vendredi lors d'une conférence de presse l'annulation de la quarantième édition de cette grande manifestation étudiante. La principale raison avancée est le surcroit de dépenses de sécurité, nécessité par le niveau 3 de menace terroriste. Les organisateurs étaient contraints de "clôturer" trois zones de concert et de prévoir 150 agents de gardiennage, soit un coût estimé à 100.000 euros rien que pour ce poste sécurité. Alors qu'il était de 20.000 euros lors de l'édition 2015.

Et 100.000 euros, c'était le budget global dont disposait le CSE pour mettre sur pied la quarantième édition des 24 heures vélo. Les étudiants ont dans un premier temps pensé faire payer 2 euros l'entrée dans les trois zones délimitées mais en tablant sur 20.000 entrées, il manquait encore 60.000 euros pour boucler le budget d'organisation. Avec le risque également que les étudiants n'entrent pas dans les zones payantes, rendant la sécurité plus difficilement gérable encore. "Le budget était actualisé de jour en jour et cela devenait de plus en plus compliqué. L'autre raison, en plus des coûts, c'est qu'on perdait l'esprit d'ouverture des 24 heures vélo: avec trois zones sécurisées et des fouilles aux entrées, nous n'étions plus dans un événement fédérateur grand public", confirme Romain Lambert, le président du CSE Animations.


"Déçue et triste", l'UCL comprend

Assistant à la conférence de presse, le vice-recteur aux affaires étudiantes, Didier Lambert, a indiqué que l'Université catholique de Louvain (UCL) était "déçue et triste" face à cette décision d'annulation. Mais l'Université dit aussi comprendre et respecter le choix des étudiants organisateurs, surtout face au risque de la perte du sens de cette grande fête estudiantine ouverte sur la ville.

Pour Didier Lambert, en quarante ans, les 24 heures vélo de Louvain-la-Neuve sont devenues un jalon de l'année académique. Et l'événement a évolué au fil du temps pour devenir une fête d'ouverture et de rencontre entre le monde étudiant et des habitants de Louvain-la-Neuve, et les enfants et des adolescents pour lesquels des animations spécifiques étaient préparées en journée.

Avec une quarantième édition confinée à trois zones sécurisées, on risquait de rompre avec cet esprit et l'UCL, pour laquelle cet aspect de la fête est particulièrement important, comprend et respecte la décision d'annulation prise par le CSE. "La quarantième édition aurait dû prévoir encore plus d'ouverture mais on risquait au contraire de vivre une fête fermée. Nous avons travaillé depuis le mois d'août pour valider un scénario alternatif, et soutenu les étudiants dans leur démarche. Dès demain, il faudra s'attaquer à une redéfinition de l'événement pour qu'il continue", indique Didier Lambert. 

À la une

Sélectionné pour vous