Accueil Actu

Tensions entre le CD&V et la N-VA: la polémique discutée au parlement

Les déclarations du président de la N-VA, Bart De Wever, à propos du CD&V ont animé le débat sur la loi-programme à la Chambre. Le CD&V n'a pas de leçons à prendre d'Anvers, a-t-il fait savoir à son partenaire de majorité.

Lors d'une réunion de la N-VA réservée aux militants et à laquelle "Le Vif" a fait écho, M. De Wever a comparé le CD&V au passager assis sur le porte-bagages d'un vélo et qui ralentit sa course. "Au CD&V, nous sommes conséquents avec nous-mêmes et nous réaliserons de manière totalement loyale et correcte la politique budgétaire du gouvernement, et nous n'accepterons pas que quelqu'un nous donne des leçons depuis Anvers", a lancé le député Eric Van Rompuy.

L'opposition dénonce "la cacophonie dans la majorité"

L'opposition a fait ses gorges chaudes de cette polémique et dénoncé la cacophonie dans la majorité. Le député, vétéran de la démocratie chrétienne, a tempéré les ardeurs socialistes. "Ne vous faites pas d'illusions: vous serez encore dans l'opposition pendant 4 ans et demi. Beke et Verherstraeten (président et chef de groupe du CD&V) ne sont pas prêts à tirer la prise". Le cdH a pourtant rappelé à son parti "frère" les difficultés successives que les autres partis de la coalition suédoise lui faisaient, à commencer par la N-VA. "Qui est-ce qui a mis le CD&V en difficulté avec ses propos sur la fiscalité? Ce n'est quand même pas nous", a rétorqué Melchior Wathelet.

"La position d'un parti n'est pas donné par les journalistes"

"Vous êtes dans la position traditionnelle du CD&V: il vient de recevoir une gifle et il tend l'autre joue. Vous ne serez jamais la tête de Turc de la N-VA -ça, c'est les socialistes- mais vous pourriez bien devenir sa tête à claques et ça peut faire très mal", a averti Laurette Onkelinx (PS).Dans les rangs de la N-VA, Peter De Roover a essayé de recadrer le débat. La position d'un parti n'est pas donnée par les journalistes et elle se traduit dans les votes exprimés au parlement. Or, jeudi, il n'a pas manqué une voix dans la majorité pour approuver le budget 2015. "Les quatre partis sont de manière unanime derrière le même projet politique", a-t-il ajouté.

À la une

Sélectionné pour vous