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Le gouvernement Michel a mis la réforme fiscale en chantier

(Belga) Le gouvernement Michel a désigné plusieurs experts chargés de plancher sur une réforme fiscale. L'objectif est de ramener des recettes alors que les prévisions économiques ne sont pas bonnes et que le budget est attendu au tournant par les autorités européennes, écrit Le Soir. Dans son édition du week-end, le quotidien énonce les pistes à l'étude: taux d'imposition de 52,5%, TVA à 22%, réforme de la fiscalité sur le compte d'épargne.

Le gouvernement a ainsi jeté les premières bases du contrôle budgétaire attendu en mars. Il attend de ses experts des résultats concrets pour janvier afin de pouvoir ensuite en discuter entre partenaires de la majorité. La première des pistes envisagées est une réforme de l'impôt des personnes physiques (IPP). L'idée est de réintroduire une plus grande progressivité. Il est question d'une base fiscale étendue moyennant une hausse significative du minimum non imposable. Le taux de 52,5% serait réintroduit. Il avait été supprimé, ainsi que celui de 55%, par Didier Reynders lorsqu'il était ministre des Finances. Les experts planchent également sur un relèvement du taux de TVA de 21 à 22%. Cette mesure, inégalitaire en revanche, pourrait rapporter 1,1 milliard d'euros à l'Etat. Mais dans le même temps, certains taux pourraient passer de 6 à 5,5%. En ce qui concerne l'épargne, les experts appellent à obliger les contribuables à déclarer les 1.880 premiers euros d'intérêts afin de bénéficier de l'exemption fiscale sur cette tranche. Une telle mesure viserait à lutter contre la fraude aux comptes d'épargne et stimuler d'autres formes de placements. Gain escompté: de 300 à 400 millions d'euros. Enfin, la taxation des plus-values boursières se trouve également sur la table des experts. Mais telle que proposée, la mesure ne devrait pas rapporter beaucoup. Elle permet la déduction des moins-values. L'objectif est plutôt, là, symbolique: apaiser la tension sociale. (Belga)

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