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Accord entre patrons et syndicats: "Tout le monde sera gagnant"

Trois jours après la grève nationale, patrons et syndicats ont réussi à s'entendre. Les partenaires sociaux ont trouvé un accord non seulement sur le statut ouvriers-employés, mais aussi sur les délicats dossiers des prépensions et du crédit-temps. La concertation sociale est relancée.

Le Groupe des Dix,  l'organe où se réunissent les instances dirigeantes des organisations syndicales et patronale, est parvenu à un accord sur le statut commun ouvriers-employés, a annoncé le ministre de l'Emploi, Kris Peeters, sur son compte Twitter. Il a également précisé qu'un accord avait été trouvé pour six arrêtés royaux. "Résultat très positif. #begov en discute", a-t-il ajouté.

La réunion entre syndicats et patrons a en effet été concluante hier soir. Les partenaires sociaux ont trouvé un moyen d’adoucir la fin de carrière. Concernant les prépensions, l’accord de gouvernement les prévoyait à 60 ans dès 2015. Mais, finalement, cela restera 58 ans dans le cas des métiers pénibles."On maintient l’âge de 58 ans pour les métiers lourds et pénibles. Et on pourra maintenir cet âge-là par des conventions qui seront reconduites tous les deux ans. Donc, on rend la concertation dans la main des syndicats, ce qui était pour nous le plus important", explique Marc Goblet, secrétaire général de la FGTB.

Ce sont donc les secteurs qui reprennent le dessus puisque c’est à eux qu’il appartiendra de décider tous les deux ans de garder l’âge de la retraite à 60 ou à 58 ans, et cela grâce à la concertation.

Le Groupe des Dix a également trouvé un compromis sur le dossier du crédit-temps en fin de carrière. L’âge de 55 ans pourra être maintenu, et plus de temps sera accordé pour conclure des conventions en ce sens. La date butoir a été postposée au 30 juin 2015."On n’a pas touché au fond du sujet. Nous avons mis en application des décisions gouvernementales, mais en tenant compte de la pratique des choses, de ce qui se passe dans une entreprise. Quelques mois de retard pour mettre des choses en application de façon qualitative, je crois qu’il n’y a pas de mal et que tout le monde sera gagnant, le monde du travail comme les entrepreneurs", estime Philippe Godefroid, président de l’union des classes moyennes.

Syndicats et patrons ont déjà prévu de se revoir le 12 janvier 2015 pour discuter d’autres questions importantes, comme l’enveloppe bien-être. Avant cela, c’est avec le gouvernement Michel que les pourparlers doivent reprendre.

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