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Le Ministre flamand de la Mobilité souhaite interdire l'utilisation des applications qui signalent les embouteillages, les radars ou les contrôles sur les routes. Ben Weyts dénonce une situation hypocrite. Mais cette mesure est difficilement applicable, comme François Genette et Steve Damman l'expliquent dans e RTL INFO 19H.
Les applications "peer to peer" comme Waze ou Coyote, ou encore certaines pages Facebook ou comptes Twitter permettent aux automobilistes de partager, en temps réel, les positions des contrôles policiers et des radars sur les routes. Cette situation irrite fortement le ministre flamand de la Mobilité Ben Weyts: "Je pense que c’est hypocrite de laisser des systèmes comme Coyote ou des applications gratuites informer les automobilistes des contrôles en cours sur les routes".
Du coup, il voudrait tout simplement interdire, ou en tout cas restreindre le champ de ces applications mobiles auprès du grand public. La mise en place d’une telle mesure est-elle possible ? La réponse est loin d’être évidente. "Le policier qui arrête un conducteur ne va pas systématiquement aller voir dans le smartphone du conducteur s’il a telle ou telle application, ce n’est pas réaliste, pas faisable", estime Benoît Godart, porte-parole de Vias.
Ben Weyts oublie une donnée très importante: cette décision dépend de la compétence du ministre fédéral de la Mobilité, François Bellot, et il est loin d’être du même avis que son collègue flamand: "Nous avons d’autres priorités que de mettre en place une mesure qui n’est pas applicable. Pour l’instant, nous travaillons à réduire le nombre de personnes sous influence qui peuplent encore bien trop souvent les routes belges", a-t-il déclaré.
Ce n’est donc pas demain que ce type d’applications vont disparaître de vos smartphones, mais cela ne doit pas empêcher les automobilistes de continuer à respecter le code de la route.
