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Le piétonnier à Bruxelles va-t-il entraîner du chaos? La réponse d'Yvan Mayeur

Yvan Mayeur, le bourgmestre de Bruxelles, est l’invité de la rédaction de Bel RTL. Au micro de Martin Buxant, il revient sur la mise en place du piétonnier dans le centre-ville de la capitale.

M.B.: On bannit les voitures du centre-ville de Bruxelles dès lundi. C’est quoi l’idée derrière le piétonnier? Faire une ville plus jolie?

Y.M.: Non, d’abord une ville plus vivable pour les habitants. On est dans une situation qui sur le plan de la qualité de vie est insuffisante. Il faut l’améliorer. Et c’est aussi une question de santé publique. Il faut qu’on puisse respirer dans cette ville. Nous sommes encombrés toute la journée de voitures, avec la pollution atmosphérique que ça représente. Mais aussi la pollution sonore, le bruit, la violence que représentent les voitures. Il faut apaiser la ville, c’est ça l’ambition que nous avons.


M.B.: En termes de mobilité, est-ce qu’on est prêt? Parce que la mobilité à Bruxelles, c’est cauchemardesque pour le moment ?

Y.M. : Oui, c’est une catastrophe pour l’instant. Il y a plein de gens qui passent d’un côté à l’autre du cœur de ville, simplement pour aller de l’autre côté. Nous ne voulons plus qu’il y ait ces véhicules de transit. Nous espérons qu’ensuite il y ait moins de voitures dans le cœur de la ville et que donc améliore un peu les choses. Du point de vue de la mobilité, il y a problème plus général, il y a trop de gens qui viennent à Bruxelles de l’extérieur avec leur voiture et qui font que la petite ceinture est dans l’état où elle est et tous les grands axes sont dans cet état-là.


M.B.: Une transformation comme celle-là, ça va entraîner du chaos pendant quelques temps, vous craignez ça ?

Y.M.: Je ne crois pas, je pense même l’inverse. Mais je ne suis sûr de rien. Et personne dans le Collège, personne dans les experts qui ont travaillé avec nous, dans l’ensemble des gens qui ont analysé les choses, ne peut dire comment ça va se passer exactement. D’où l’idée de faire un test et on verra si ça ne fonctionne pas...


M.B.: On revient en arrière, alors?

Y.M.: Ben, on corrigera des choses. On ne revient pas en arrière sur le piétonnier de toute façon. Mais sur le plan de mobilité, c’est vrai qu’on pourra corriger certaines choses dans huit mois.

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