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Le PS demande un débat en séance plénière sur le "cas Francken", les Verts réclament la réunion de la commission de l'Intérieur

Le groupe PS de la Chambre a réclamé mardi un débat en séance plénière sur les déclarations et initiatives du secrétaire d'Etat à l'Asile, Theo Francken, à la suite de l'accueil d'une délégation d'officiels soudanais pour identifier leurs compatriotes parmi les migrants du Parc Maximilien. "Depuis son entrée en fonction, on ne compte plus les dérapages du secrétaire d'Etat Theo Francken, ses propos à la limite de la xénophobie et du racisme, ses vidéos à l'humour douteux, ses postures provocantes qui divisent plutôt qu'apaiser la société", a souligné la députée Julie Fernandez-Fernandez.


"Recadrer ne suffit plus"

Les informations relatives au cas soudanais "font froid dans le dos", selon elle. "On ferait appel à l'aide à un pays que fuient des milliers de réfugiés pour identifier ces mêmes réfugiés et les renvoyer chez eux ? Recadrer ne suffit plus, il faut que le premier ministre vienne s'expliquer à la Chambre, dès son retour de New York, sur 'le cas Francken'. Et il faudra également savoir si cette initiative est personnelle ou a été concertée avec la diplomatie belge", a-t-elle ajouté. "Le même Theo Francken qui avait insulté Médecins Sans Frontières commerce avec le régime soudanais! Faillite morale du Gouvernement Michel", a lancé pour sa part le député Ahmed Laaouej sur Twitter.


"Vous invitez la police soudanaise, aux ordres du tyran, à identifier des gens qui le fuient!"

Plus tôt dans la journée, les écologistes ont réclamé la réunion de la commission de l'Intérieur concernant l'accord conclu avec le Soudan. "Vous invitez la police soudanaise, aux ordres du tyran, à identifier des gens qui le fuient!", a lancé le député Benoît Hellings à l'adresse de Theo Francken. 


Le Soudan est connu pour les violations des droits de l'homme qui s'y produisent

Le 7 septembre, à l'issue d'un entretien avec l'ambassadeur du Soudan à Bruxelles, M. Francken a annoncé que ce pays d'Afrique de l'est délivrerait les laissez-passer nécessaires au rapatriement de ressortissants soudanais interpellés au Parc Maximilien et dans les alentours. Une délégation serait également envoyée à Bruxelles pour identifier les Soudanais parmi les personnes interpellées, celles-ci disposant toujours du droit d'introduire une demande d'asile. Or, le Soudan est connu pour les violations des droits de l'homme qui s'y produisent et son président, Omar el-Béchir, fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.


Des agents des services secrets dans la délégation soudanaise?

Selon certains spécialistes du Moyen Orient, il est vraisemblable que la délégation d'officiels soudanais accueillis dimanche par M. Francken soit composée d'agents des services secrets. Les Verts souhaitent connaître le contenu de l'accord conclu avec le Soudan, qui leur semble incompatible avec la Convention de Genève, et le nombre de migrants éventuellement renvoyés vers le Soudan depuis lors et s'il y avait des opposants politiques parmi eux.

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