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Le PTB prévient: l’austérité va bientôt arriver en Belgique

Il a commenté l’élection du parti de gauche radicale grec Syriza et estimé que la même austérité finira pas toucher les Belges, qui pourraient alors aussi voter très à gauche…

Raoul Hedebouw, le porte-parole du PTB, était l'invité de Bel RTL ce matin. Il a répondu aux questions de Martin Buxant:


Martin Buxant: Syriza, c'est pas très clair. Un jour ils veulent sortir de l'euro, l'autre jour pas. Est-ce qu'il faut pour vous abolir cette monnaie unique?

Raoul Hedebouw: Non je ne pense pas. La question, c'est qu'est-ce qu'on fait avec une telle monnaie. Je crois que Syriza est très clair et qu'ils ne veulent pas sortir de l'euro. Celle qui les menace de sortir de l'euro, c'est Angela Merkel. C'est Angela Merkel qui dit: "Si vous n'appliquez pas les mesures d'austérité, si vous n'appliquez pas toutes ces mesures qui ne marchent pas, on va vous sortir de l'euro. C'est Angela Merkel qui a parlé d'un GREXIT, ce ne sont pas les Grecs eux-mêmes, donc je pense que de ce côté-là, soyons un petit peu pragmatiques. Les Grecs, aujourd'hui ont voté pour avoir une rupture avec la politique d'austérité de la Commission européenne. C'est à la Commission européenne de juger si cela est encore compatible avec ces fondamentaux.


Martin Buxant: Parce que annuler la dette, cela veut dire aussi qu'on laisse filer les déficits budgétaires, cela veut dire que la crédibilité de l'euro finalement, elle peut être mise à mal. Comment on fait pour garder l'euro alors quand on annule ces remboursements de dette?

Raoul Hedebouw: Je pense qu'il faut chercher l'argent où il se trouve. Je vais répéter pragmatiquement les solutions que Syriza proposent. Quand Syriza propose de faire payer les riches grecs parce qu'il y a beaucoup de grosses fortunes en Grèce, ils ont raison. Quand ils proposent aujourd'hui de pouvoir chasser la fraude fiscale -on sait de quoi on parle en Belgique également avec tous les riches qui éludent ici l'impôt presque légalement-. Mais quand Syriza dit qu'ils vont aller chercher l'argent là-bas, ils ont raison. Donc je pense qu'aujourd'hui, il faut pouvoir faire comprendre aux élites européennes que les peuples d'Europe n'accepteront plus de continuer dans cette logique d'austérité et que la résistance qui est aujourd’hui en Grèce -mais on peut s'attendre à l'Espagne après-demain et cela va venir en Belgique bientôt- que bientôt cette austérité va être refusée par les peuples.

 

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