Accueil Actu

FACE CACHÉE: le fonds de pension du Sénat finance le gaz de schiste, les OGM, la spéculation et... les climato-sceptiques

Le fonds de pension du Sénat finance l'industrie de l'armement, des cigarettiers et des alcooliers, l'industrie pétrolière, l'agro-industrie, de grands pollueurs opposés aux accords climatiques mondiaux, des spéculateurs sur les matières premières alimentaires ou encore des producteurs d'OGM ou de produits nocifs pour la santé, constate Ecolo-Groen à l'issue d'un examen minutieux du portefeuille géré par la caisse de retraite de la Haute assemblée.

Représenté au Conseil d'administration de ladite caisse, le groupe Ecolo-Groen dit avoir tenté en vain de modifier la gestion du fonds de pension en proposant d'instaurer des critères négatifs (interdiction de financement de certains secteurs) et positifs (obligation d'apporter certains soutiens, notamment à l'économie belge).

Les Verts ont pointé pour 54 millions d'euros de valeurs problématiques dans le portefeuille obligataire du Sénat.

Il est question du financement du gaz de schiste via le "KBC-Energie", l'agriculture intensive génétiquement modifiée (Monsanto via "Petercam Agrifood"), et les climato-sceptiques à travers "European Larges Caps". Le Fonds de pension du Sénat investit également dans des "tracks", placement collectif avec index boursier aggloméré. Ecolo-Groen a notamment repéré le tracker "SPDR S&P 500 ETF" qui finance le nucléaire et la défense (Honey Well international INC), l'armement (Raytheon, Textron defense, Curtiss Wright COR, General Dynamics CORP (Lockheed Martin), fabriquant du F16 actif dans les bombes à fragmentation ou United technologies CORP (UTC).

"Si des investissements contraires à l'éthique ont été réalisés - ce que je n'exclus pas - alors il faut les aborder", a commenté le sénateur sp.a Bert Anciaux sur les ondes de la radio publique flamande Radio 1. "Quand vous investissez pour 200 millions, il y a toujours un risque que des problèmes se présentent." Le socialiste flamand insiste sur le fait qu'un travail est effectué depuis plusieurs années afin de rendre les investissements du fonds plus éthiques. "Il se peut toutefois qu'un des placements, parmi les dizaines réalisés dans un paquet de quelque 500 entreprises, soit problématique", reconnaît le sénateur, qui affirme être résolu à modifier cette situation.

À la une

Sélectionné pour vous