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Les acteurs de la justice dénoncent "un état de déliquescence jamais atteint"

(Belga) Plusieurs centaines d'acteurs du pouvoir judiciaire, magistrats, avocats, mais aussi greffiers, experts et traducteurs, se sont réunis vendredi à 13h00 au Palais de justice de Bruxelles pour dénoncer leur "détresse face à des choix (politiques) qu'ils ne comprennent pas". Ils demandent au gouvernement de renoncer aux économies annoncées dans le secteur de la justice.

Tous les acteurs du monde judiciaire étaient représentés, ce qui est inédit, ont souligné différents responsables. Sous les applaudissements des manifestants venus de l'ensemble du pays, une dizaine d'intervenants ont pris la parole. "Ce que demande le pouvoir judiciaire, avec force et conviction, c'est tout simplement de pouvoir remplir ses missions au service de la population", a dit Jean-Louis Desmecht, président du Collège des cours et tribunaux. "Un juge sur six ne serait pas remplacé. C'est inimaginable et surtout inacceptable", a-t-il ajouté. "Nous demandons des lieux de travail décents", a-t-il également rappelé. "Avec de la bonne volonté, il est possible de faire plus avec moins. Mais il y a des limites", a clamé Patrick Henry, avocat et président de l'Ordre des barreaux francophones et germanophone de Belgique. Les restrictions budgétaires menacent l'accès à la justice pour tous, estime-t-il. "L'austérité aveugle qui frappe le pouvoir judiciaire empêche son fonctionnement quotidien. Elle empêche aussi de lutter efficacement contre le terrorisme et la délinquance économique et financière, qui sont les deux fléaux actuels de l'Etat de droit", a affirmé pour sa part Manuella Cadelli, présidente de l'association syndicale des magistrats. (Belga)

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