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L'Etat dépense autant pour les invalides que pour les chômeurs et les prépensionnés: voici comment Maggie De Block va remettre les malades au travail

Face à l'explosion des invalides en Belgique depuis 10 ans, qui coûtent cher à l'Etat belge, la ministre de la Santé a prévu de passer au système norvégien pour en remettre le plus possible au travail. Un questionnaire -auquel il vaut mieux ne pas mentir sur son état de santé- puis une proposition de remise au travail dans un job adapté à sa pathologie. Voici les détails développés par le journal l'Echo ce matin.

La Belgique comptait quelque 370.400 invalides, donc des malades de longue durée, fin 2014, soit une augmentation de 64% en 10 ans, ressort-il des chiffres de l'Institut National d'Assurance maladie-invalidité (Inami) que L'Echo publie ce mardi. Entre 2014 et 2015, le nombre de malades a augmenté de 8%, contre 5 à 6% habituellement.


Surtout des employés en dépression

L'Inami explique cette augmentation par la hausse du nombre de pathologies d'ordre psychique, comme les dépressions et le burn-out, et par l'allongement de la durée de carrière. En effet, c’est la tranche d'âge 50-60 ans qui la plus touchée. La grosse majorité des malades de longue durée sont des salariés (347.000), le nombre d'indépendants malade depuis plus d'un an s'établissant à 23.500.


Trop cher pour l'Etat

L'année passée, pas moins de 5 milliards d'euros ont été versés en allocations dans ce cadre. On est donc presqu’au même niveau que le montant versé aux chômeurs et aux prépensionnés ! Pour contrer ce phénomène qui inquiète le gouvernement en raison de ce coût faramineux, la ministre de la Santé publique Maggie De Block a décidé de lancer une procédure de suivi des malades via questionnaire qui évaluera l'aptitude du malade à reprendre une activité, inspirée d'un système norvégien.


Poussés à accepter un travail adapté

La différence avec le système actuel ? Le fait de se voir proposer un autre travail que celui qu’on faisait. En effet, en fonction des réponses à ce questionnaire et d’un contrôle par un médecin, le travailleur en invalidité se verra proposer un travail adapté à sa pathologie. Maggie De Block l’assure : les personnes totalement inaptes au travail ne seront pas inquiétées. Attention: le gouvernement appliquera des sanctions en cas de fraude si les économies réalisées n’atteignent pas les objectifs fixés. Auquel cas, les entreprises devront aussi participer plus qu’aujourd’hui au paiement des allocations d’invalidité de leurs employés malades.

Cette mesure devrait passer cet été.

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