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Les plaintes contre de De Wever n'aboutiront pas: "La loi vise certains actes, pas les propos"

Le "Movement X" d'Abou Jahjah, l'Association marocaine des Droits de l'Homme (AMDH) et neuf citoyens ont déposé plainte lundi soir contre Bart De Wever pour racisme, à la suite des propos qu'il a tenus sur le plateau de l'émission Terzake, rapportent mardi Le Soir et la presse flamande. Seulement, selon le Centre pour l'égalité des chances et lutte contre le racisme, ces plaintes n'aboutiront pas.

Hier soir, au Conseil Communal d'Anvers, Bart De Wever a refusé de s'excuser pour ses propos sur le racisme et la communauté Berbère. A la suite de ça, deux associations et des citoyens ont porté plainte.

Cependant, comme nous l'explique le directeur du centre pour l'égalité des chances et lutte contre le racisme, Patrick Charlier, ces deux plaintes n'ont aucune chance d'aboutir : "La loi vise à réprimer certains actes inspirés par le racisme et la xénophobie et donc, c'est bien certains actes, pas tous les actes, et ce sont des actes, pas des propos. On vise d'abord des actes de discrimination qui sont réprimés par la loi. Donc, c'est dans le cadre de la liberté d'expression."


Répétition d'amalgames

Pour Maître Lahlali, les éléments sont réunis pour déposer plainte contre le leader N-VA au sens de la loi contre le racisme, mais aussi en fonction de textes internationaux, comme la Convention européenne des Droits de l'Homme. L'avocat pointe la répétition d'amalgames. Selon lui, le leader N-VA aurait établi un lien de causalité entre l'origine marocaine et même berbère des individus et la tentation de l'extrémisme. Le même lien aurait été développé par Bart De Wever entre origine et criminalité, à travers les chiffres des prisons.


Ségrégation entre deux types d'immigrés

Enfin, l'avocat souligne une forme de ségrégation entre immigrés asiatiques et immigrés maghrébins, donc entre deux types d'immigrés, les "bons" et les "mauvais". Bart De Wever bénéficie d'une immunité parlementaire. Les plaignants ne peuvent donc pas se constituer partie civile et déposer plainte directement auprès du juge d'instruction.

A ce stade, ils interpellent le parquet du procureur du Roi d'Anvers qui devra, lui, décider s'il ouvre une enquête et une procédure pénale.


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