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Lutte contre les lieux de culte clandestins, subsides pour les quartiers en difficulté: voici ce que la Wallonie met en place contre la radicalisation

En région wallonne, le niveau 3 est maintenu jusque lundi prochain. De son côté, le gouvernement wallon a décidé de renforcer le Plan radicalisme en prenant des mesures additionnelles. Elles ont notamment pour objectif de lutter contre les lieux de culte clandestins. Simon François et Alain Hougardy ont interviewé les ministres pour le RTLINFO 19H.

Le gouvernement wallon a annoncé, à l'issue d'une réunion exceptionnelle de ses ministres, un renforcement de son plan de lutte contre le radicalisme. Suite aux attentats de Charlie Hebdo en janvier dernier, l’équipe de Paul Magnette avait formulé son plan radicalisme. Les mesures sont aujourd’hui renforcées. "Très clairement, c’est le fédéral qui a l’essentiel des leviers en main pour pouvoir lutter efficacement contre ces phénomènes de radicalisme, mais la Wallonie, disposant aussi de quelques leviers, souhait pouvoir aussi apporter sa pierre à l’édifice", explique Maxime Prévot, vice-président du gouvernement wallon.

Depuis le début de l’année, 400 fonctionnaires wallons ont reçu une formation pour détecter les personnes radicalisées. Un référent radicalisme a également été nommé pour la Wallonie. Aujourd’hui, des projets supplémentaires sont lancés. Tout d’abord, la création d’un cadastre des lieux de culte. L’objectif est de détecter les locaux clandestins où se développeraient les prêches radicaux. "Notre objectif est aussi de déterminer quelles sont les origines de fonds qui financent un certain nombre de cultes", explique Paul Furlan, ministre wallon des pouvoirs locaux, de la ville, du logement et de l’énergie.

Autre mesure : anticiper la réforme politique des grandes villes. Dès 2016, Mouscron et Verviers recevront un subside de la région wallonne à l’image d’autres villes comme Liège et Charleroi. "Jusqu’ici les villes de Mouscron et de Verviers ne recevaient pas de budget au titre de la politique des grandes villes, demain ils recevront un budget pour mener des actions d’accompagnement social dans les quartiers en difficulté, puisqu’on sait, on l’a vu, ce phénomène il se concentre dans les quartiers en difficulté", explique Paul Magnette, ministre-président wallon.

Un appel à projets sera également lancé pour financer des initiatives de cohésion sociale dans d’autres communes wallonnes. Le budget de ce plan radicalisme bis s’élève à 11 millions d’euros.

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